«Georges Godel baisse les rentes de 10%»

Ce lecteur raconte les désillusions probables des fonctionnaires liées à leur retraite.

Oh! comme la vie est belle pour ce petit professeur d’école! On ne compte pas les vacances en nombre de semaines, mais en mois. Des places avec salaire garanti à vie, sans oublier les retraites en or. Oh! comme la vie est belle pour cette infirmière de l’HFR qui, au lieu de s’occuper de ses patients, reste dans son bureau vitré à comptabiliser les points pour facturer les services: LAMal oblige! Une piqûre par-ci, trois points, une intraveineuse nourricière, quatre points, un thermomètre par-là, un point c’est tout. «Les mioches et le sang, c’est pas pour moi», se disait Daniel, qui rêvait comme Lucky Luke de faire régner la loi: il finit gendarme. Après quelques années de service, force est de constater que son pistolet est resté encrassé dans l’étui. Fribourg c’est pas le Far West! Des «bang-bang», y’en a plus beaucoup, autant participer à la fanfare de la police cantonale le mercredi soir. Pour ces trois personnages fictifs cités ci-dessus, les maux liés au stress professionnel étaient supportables, car in fine, ils pouvaient réaliser leurs rêves à 60, 64 ou 65 ans. Qui jardinera des navets; qui bouquinera (des polars de préférence); qui mijotera un pot-au-feu; qui voyagera à travers le monde de New York à Bali ou se dorera la pilule sur une plage au Brésil; qui tricotera des vestes en laine pour la nouvelle politicienne élue; qui tapera quelques balles sur le court. Qui, qui, qui… Tous ces rêves sont tombés à l’eau. L’argentier Godel – tel Picsou – a décidé de gratter, encore et encore, quelques pièces pour gonfler le (son) pactole. Claudio Rugo, Fribourg

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