Deux députés se sont dernièrement inquiétés de la campagne politique renaissante du directeur de l’ECAB, soupçonnant un financement par l’assureur public. Le Conseil d’Etat vient d’absoudre du bout des lèvres l’intéressé, au motif que la surveillance de ce directeur incombait au conseil d’administration. Fort bien! Mais le Conseil d’Etat se souvient-il que Jean-Claude Cornu est un collaborateur de l’Etat et qu’il est son autorité de nomination? Il peut, à ce titre, prendre des mesures comme un blâme ou une révocation. La législation sur le personnel de l’Etat – à laquelle est soumis le directeur de l’ECAB – dit clairement que le collaborateur doit accomplir son travail avec fidélité, et sauvegarder les intérêts de l’Etat. Par ailleurs, il doit consacrer à son travail tout le temps prévu par les prescriptions légales. Jean-Claude Cornu, ancien politicien, à fonction dirigeante, peut-il pendant ou en dehors de sa fonction, créer des polémiques politiques publiques? J’estime que cette double casquette est inadmissible et porte atteinte à la réputation de l’ECAB et à l’Etat. Que fera le conseil d’administration de l’ECAB à la suite des agissements de ce directeur payé par l’Etat? Jean-Claude Cornu cherche manifestement à rebondir en politique. Lisez ses interventions sur le site du Forum romontois: 73 depuis le début de l’année. D’ailleurs, que faisait-il dernièrement à Berne, aux premières loges du Palais fédéral, en pleine journée? Préparait-il une nouvelle carrière politique? Estimait-il la valeur de l’édifice en cas de sinistre de la formule magique? Que dirait-on si la rectrice de l’Uni de Fribourg, le directeur des Etablissements de Bellechasse ou celui de l’OCN s’immisçaient avec force polémiques en politique locale?
Encore un fait, connu: Jean-Claude Cornu bénéficie, comme directeur, d’une cagnotte pour aider des tiers hors subventions légales, dans le cadre des 4 Piliers, ou directement (sport, culture, etc.). Mais ceci est une autre histoire. Benoît Rey, Châtel-Saint-Denis