Le syndic de Bulle Yves Menoud ne se représentera pas

| ven, 04. déc. 2015

C'est un coup de tonnerre dans le ciel bullois: le syndic Yves Menoud (PDC) renonce à briguer un nouveau mandat au sein du Conseil communal le 28 février prochain. Il invoque son âge (62 ans) et la durée de son implication en politique (près de trente ans). Yves Menoud veut aussi "jouir davantage de son rôle d'époux, de père et de grand-père".  

C'est en 1986 qu'Yves Menoud est entré en politique à La Tour-de-Trême, en tant que membre de la commission financière. Il accède au Conseil général en 1991, assumant la première présidence de la nouvelle entité. En avril 1996, il rejoint le Conseil communal avec la fonction de vice-syndic, puis de syndic de 2001 à 2006.

Le démocrate-chrétien a été un des principaux artisans de la fusion entre Bulle et La Tour-de-Trême. En 2006, il rejoint naturellement l'Exécutif de la nouvelle commune, d'abord comme vice-syndic. Et, à la suite du départ inattendu du syndic Jean-Paul Glasson, en 2009, c'est lui qui reprend le flambeau.

Yves Menoud a longuement hésité avant d'annoncer son retrait. Au début de la législature, en 2011, il faisait déjà part de son souhait de s'arrêter en 2016. "Cependant, dit-il, l'intérêt pour cette fonction, mon attachement à la chose publique et à ma ville n'ont fait qu'accroître ma motivation et mon désir de servir et ceci davantage encore dans les moments les plus troubles et difficiles qu'a connus Bulle ces dernières années", expose-t-il. Depuis quelques mois, le Conseil communal fait en effet l'objet de vives critiques, principalement en matière d'aménagement du territoire.

Ces défis auraient pu l'inciter à poursuivre son engagement au sein de la commune de Bulle, poursuit Yves Menoud. Mais d'autres considérations ont pris le dessus. Il invoque en premier lieu sa vie privée, dont il aimerait profiter davantage.

"Je ne saurais non plus omettre mon âge (62 ans) et la durée de mon implication dans la vie politique de ma commune, de ma région et du canton", invoque-t-il. Le Tourain est député au Grand Conseil. En 2001, il avait vainement tenté d'obtenir la préfecture, battu par Maurice Ropraz.

Le Conseil communal de Bulle va au-devant de grands changements. S'il serait surprenant que les deux autres démocrates-chrétiens - Marie-France Roth Pasquier et Pierre Pythoud - ne rempilent pas, il en sera probablement autrement chez les libéraux-radicaux. Josiane Romanens a d'ores et déjà annoncé son départ, tandis qu'Yves Sudan et Yves Grandjean pourraient en faire de même. Chez les socialistes, les deux sortants Raoul Girard et David Seydoux ont officialisé leur candidature. Leur ancienne camarade Sylvie Magne, qui a claqué la porte du PS en cours de législature, ne tentera en revanche pas sa chance.

Commentaires

Bonne décision. Bulle s'est vidée de sa substance et perdra encore de son charme. Nous, on a remarqué. Un point encore : "merci Schengen".

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