PAR VALENTIN CASTELLA
Il n’avait plus lutté depuis juin 2011. En février dernier, Guillaume Remy se retrouvait même sur la table d’opération en raison d’un problème à la hanche. Cinq mois plus tard, le Gruérien a effectué son retour à la compétition, sur ses terres, à Riaz. L’envie de ne pas manquer à nouveau son rendez-vous a été trop forte. Qu’importe s’il n’avait que trois entraînements de lutte dans les jambes, il s’est lancé. Et le lutteur n’a pas manqué son rendez-vous avec quatre succès et deux défaites (il s’est classé 7b et troisième régional). Un quota qui ne lui pas permis de participer à la finale remportée par l’invité d’Am Mythen Mike Müllestein (opposé au Singinois Joël Niederberger), mais suffisant pour démontrer sa force de caractère et sa motivation, toujours intacte.
Car rien n’était gagné pour le Riazois: «J’ai attendu de longs mois avant de pouvoir reprendre une activité physique, explique-t-il. Puis, il y a un mois et demi, j’ai recommencé avec du vélo. Enfin, il y a trois semaines, j’ai repris les entraînements de lutte.»
Logiquement trop court physiquement par rapport à ses adversaires, Guillaume Remy ne s’est pourtant pas défilé à l’heure de prendre la décision de lutter à Riaz: «Cette fête se déroule chez moi. Cela me démangeait beaucoup trop, sourit-il. Je ne voulais pas manquer ce rendez-vous.»
Son premier combat, le Gruérien l’a remporté. Un succès qui l’a soulagé: «Je ne savais pas vraiment comment allait réagir mon corps. Finalement, tout s’est très bien passé. Mais, dans la tête, j’avoue que je ne suis pas encore à 100%. Il y a toujours la crainte de sentir à nouveau une douleur.»
Au final, Guillaume Remy a réussi son retour. Son bilan de quatre succès pour deux défaites est honorable, sachant que ses adversaires s’entraînaient déjà lorsqu’il se retrouvait entre les mains des chirurgiens. «Franchement, je ne pensais pas lutter cette saison. Beaucoup de gens étaient d’ailleurs surpris de me voir ici.» Tout heureux d’avoir retrouvé la sciure, le lutteur du Club de la Gruyère va poursuivre sur sa lancée lors de la prochaine Fête romande, avant la Neuchâteloise. «Ensuite, je vais reprendre l’entraînement un peu plus tôt que les autres, pour combler mon retard physique. J’espère retrouver ma forme optimale la saison prochaine et avoir une chance de participer à la Fête fédérale de Berthoud.»
André Barras s’illustre
D’autres lutteurs régionaux se sont également illustrés dimanche à Riaz. Devant de nombreux spectateurs, André Barras a terminé meilleur Sudiste (5c), avec un bilan de quatre succès, un nul et une défaite. Le jeune Gruérien, qualifié pour la Fête fédérale des jeunes, a devancé le Rochois Augustin Brodard (Haute-Sarine, 5c). «Je n’ai pas bien commencé la journée en perdant d’entrée face à un couronné, explique Augustin Brodard. Ensuite, je me suis rattrapé en remportant les quatre passes suivantes. Finalement, la journée a été plutôt bonne.» Sa défaite lors de la sixième ronde face à un invité bien plus lourd que lui n’a pas entamé son enthousiasme. Le Gruérien semble donc en pleine confiance avant l’important rendez-vous du week-end prochain au Weissenstein. En effet, il a été sélectionné par l’Association romande pour y participer, tout comme Simon Brodard et Johann Borcard. «C’est une fête alpestre où la plupart des meilleurs lutteurs du pays seront présents.» Ce sera la troisième fois que le sociétaire du club de Haute-Sarine prendra part à une manifestation de cette importance, après le Rigi et le Lac-Noir.
Brodard sans réussite
Derrière André Barras, Augustin Brodard et Guillaume Remy, les autres Gruériens ont réussi un joli tir groupé avec David Barras (7c), Jean-François Sottas (8) et Simon Brodard (9a). Ce dernier n’était pourtant pas vraiment satisfait à l’heure du bilan (trois succès, deux nuls et une défaite): «Ma défaite lors de ma première passe ne m’a pas mis en confiance. Ensuite, je n’ai pas vraiment eu de chance au tirage en affrontant d’excellents lutteurs.» Couronné à Cressier, le Rochois aura encore de nombreuses chances de se rattraper. Il se rendra le week-end prochain au Weissenstein, avant de lutter lors de la Fête romande, bernoise et neuchâteloise. De son côté, David Barras n’a pas réussi la même performance qu’en 2011, lorsqu’il avait terminé deuxième. Mais le Gruérien n’a pas semblé déçu de sa performance. Il préfère se concentrer sur son prochain concours, qui aura lieu le même week-end que la Fête romande. Sauf que, contrairement à tous ses camarades, il ne se retrouvera pas dans la sciure, mais en compagnie de chevaux à l’occasion d’une compétition de débardage.
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