PAR SOPHIE ROULIN


Un pavillon provisoire sera installé à proximité de l’école de Sorens. Constitué d’une quinzaine de containers, il accueillera deux classes, une enfantine et une primaire, dès la rentrée prochaine. Une solution transitoire qui offrira davantage d’espace aux écoliers et qui rassure les parents. Inquiets de la situation, ces derniers se sont réunis la semaine dernière. Ils fonderont une association à la fin de l’été.
Déjà à l’étroit dans ses murs, l’école de Sorens s’est retrouvée dans une situation délicate à la fin juin: «Alors que nous avions encore 29 élèves prévus en classe enfantine en mai, six parents ont demandé, courant juin, de repousser l’entrée dans la scolarité de leur enfant, explique Stéphane Ropraz, syndic. Avec 23 écoliers, nous ne pouvions plus prétendre à un dédoublement de la classe.»
Dans ces conditions, l’accord existant avec Pont-en-Ogoz, où était scolarisée une partie des élèves d’enfantine de Sorens, devenait caduc. «L’Etat n’allait pas financer cette classe», précise le syndic. La commune de Sorens se trouvait bien embêtée: jusqu’ici, sa classe enfantine basée à Sorens occupait une salle paroissiale, louée à cet effet, mais qui se révélait trop petite pour accueillir une classe de 23 écoliers. «Nous avons donc opté pour la location et l’installation d’un pavillon.» Et d’expliquer cette décision tardive: «Nous ne pouvions pas prévoir ce changement d’effectif.» Reste que Stéphane Ropraz voit plusieurs avantages à cette solution: «Les écoliers seront regroupés en un seul lieu, contre trois ces dernières années. Les containers permettent de libérer une salle dans l’école où nous manquions de place pour certaines activités.»
De plus, le pavillon s’inscrit dans un projet de réflexion à plus long terme. Des discussions sont en effet en cours entre Sorens et Marsens et Pont-en-Ogoz afin de fusionner les cercles scolaires. «Ce rapprochement nous permettra d’atteindre les exigences de la future loi scolaire, qui stipule qu’un cercle doit compter 200 écoliers.» Il est notamment question d’une rénovation, voire d’une extension, du bâtiment de Sorens. «Nous espérons pouvoir présenter un projet lors de l’assemblée communale de cet automne.» Le pavillon sera alors utile durant les travaux. Il devrait donc être en fonction durant deux à trois ans et coûtera entre 100'000 et 150'000 francs.
Inquiets de la situation, une trentaine de parents se sont réunis la semaine dernière. «Nous avons reçu une lettre de la commune concernant le pavillon le jour de notre réunion, indique Bertrand Oberson, un des parents. Nous sommes contents qu’une solution et une infrastructure aient été trouvées.» A la rentrée, une association de parents verra formellement le jour. «Nous espérons pouvoir être le relais entre les autorités, l’école et la population et éviter ainsi les trop grosses inquiétudes.»