«Ma certitude? La faculté de travail de mon équipe»

| mar, 07. aoû. 2012
C’est la reprise! Dès mercredi en championnat, avec la venue des M21 d’YB. Deux arrivées seulement, mais de «grosses satisfactions» pour l’entraîneur Paolo Martelli. «La première moitié du Télétext» pour le président Philippe Kolly.

PAR KARINE ALLEMANN


Ni le bon deuxième tour du printemps dernier (21 points marqués, ce qui classerait Bulle à la 9e place) ni les nombreux buts inscrits en matches amicaux, contre peu d’encaissés, ne vont faire tomber Paolo Martelli dans l’euphorie. «Je ne suis pas un exubérant», sourit (néanmoins) l’entraîneur du FC Bulle. Mercredi, le club de Bouleyres entame sa deuxième saison en 1re ligue avec la venue des espoirs de Young Boys (20 h). Puis ce sera le deuxième tour qualificatif pour la Coupe de Suisse, toujours à domicile, samedi face à Granges (17 h).
Présentation d’une saison où, pour les Bullois, la jeunesse ne sera plus une excuse, mais un devoir de bien faire.

Paolo Martelli, commençons par la question qui fâche: comment s’est passée votre préparation, en l’absence de très nombreux joueurs?
J’ai dû prévoir une préparation un peu particulière. Après une semaine de congé à la fin du championnat, nous nous sommes directement entraînés, de manière assez dure. Puis, l’équipe et moi, avons bénéficié d’une douzaine de jours de vacances. Cet été a été compliqué, avec le mariage d’un joueur, plusieurs autres de l’équipe qui se rendent à son mariage, les vacances de certains et deux joueurs à l’armée… Néanmoins, au final, la préparation a été assez bonne. Toutefois, comme je suis arrivé en mars, j’ai été obligé d’accepter cette situation. Il en ira autrement l’été prochain. N’oublions pas qu’en 1re ligue les joueurs sont en partie rétribués. Alors, celui qui voudra aller en vacances en août devra se trouver un autre club. On ne peut pas jouer sur les deux tableaux. Quand on n’est plus un simple amateur, on a des comptes à rendre.

Avec deux arrivées pour trois départs, le contingent est très stable. Etait-ce une volonté de votre part?
Oui, je voulais travailler dans la continuité. Après quelques mois ensemble seulement, on ne se connaît pas encore suffisamment pour avoir absolument besoin de sang neuf. On devrait pouvoir se supporter une ou deux saisons (rires). Les trois départs (n.d.l.r.: Cancela, Castella et Gnahoua) sont largement compensés par les arrivées de Sébastien Brülhart (Fribourg) et Adelino Silva (Guin). Ils sont tous les deux de grosses satisfactions pour moi. Sébastien est un très bon joueur, qui va apporter toute son expérience au groupe. Quant à Adelino, lui aussi possède l’expérience de la 1re ligue. Et c’est un défenseur très athlétique. Après, je ne cache pas que je recherche encore un joueur offensif.

Depuis que vous êtes arrivé, dans quels secteurs l’équipe a-t-elle le plus progressé?
Sur le plan tactique, à savoir la transition, qui est la base du football moderne, et sur le plan mental. Cela englobe l’état d’esprit et l’émotion de manière générale. Savoir gérer une situation ou un match, savoir reconquérir un ballon, savoir ce qu’on doit travailler à l’entraînement sur le plan physique et la concentration.

Un entraîneur aime avoir quelques certitudes sur son équipe. Quelles sont les vôtres et, au contraire, quelles interrogations pouvez-vous avoir?
Des certitudes, on n’en a jamais assez. Disons que j’ai un groupe intéressant. Les garçons ont montré qu’ils savaient travailler. La seule certitude est donc que l’équipe peut encore progresser. Quant aux interrogations, il y en a tout plein. Tant que nous n’aurons pas débuté dans ce championnat, nous n’avons que peu d’infos sur la manière dont ont évolué les autres équipes. Après, il y a toujours moyen de travailler sur ce qu’on doit améliorer.

La saison dernière était assez confortable pour les néopromus bullois, avec un seul relégué pour 16 équipes. Ce printemps, il y aura deux relégués sur 14. Est-ce un stress supplémentaire au moment d’entamer le championnat?
Toutes les équipes ont la même envie de bien commencer leur saison pour trouver un rythme de croisière. Je pense que, malgré tout, on n’a pas trop mal travaillé. Et on va continuer à la faire. Alors, il n’y a aucune raison pour que l’équipe ne récolte pas le fruit de ce travail. Mon message est que le groupe est sain et que, après notre deuxième tour, on n’a pas à craindre quoi que ce soit.

La saison dernière, le FC Bulle s’est beaucoup reposé sur les anciens joueurs comme Voelin, Benslimane ou Tayau. Attendez-vous davantage des plus jeunes aujourd’hui?
Evidemment! Ils sont là pour ça, pour progresser. Un jour, il faudra bien qu’ils prennent le relais des plus anciens. Aujourd’hui, il y a dans l’équipe plusieurs jeunes qui possèdent une expérience en 1re ligue. Leur progression se verra s’ils parviennent à s’affirmer à ce niveau.

Quelles seront les grosses cylindrées de ce championnat, les moins armées, et où devra se situer Bulle?
Aux avant-postes, on devrait retrouver Meyrin, Le Mont, Young Boys M21 et peut-être Thoune. Tandis que Malley, de son côté, a perdu tout son effectif. De notre côté, je ne veux pas mettre de pression inutile sur les épaules des joueurs en fixant un objectif précis et chiffré. Par contre, je souhaite faire aussi bien, sinon mieux, que notre deuxième tour l’année dernière.

De quoi vous réjouissez-vous cette saison?
Que le championnat commence! Parce que les matches amicaux et la préparation, ce n’est pas pareil. Et j’espère pouvoir me réjouir de voir beaucoup de monde à Bouleyres. Mais ça, ça ne dépendra que de nous.

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