Aller au Marché folklorique sans avoir à marcher

| jeu, 09. aoû. 2012
Très fréquenté, le Marché folklorique de Bulle engendre des problèmes de stationnement. Parcages sauvages ou utilisation des places des commerçants sont monnaie courante.


PAR JEREMY RICO


Des voitures se parquent dans un pré, sur la route de Morlon. D’autres stationnent hors des cases, dans les rues proches du centre-ville, ou même sur le trottoir. Autour de la gare, les véhicules s’installent souvent à côté des places de parc existantes, sans aucune autorisation. Ce bal des stationnements, la ville de Bulle le connaît bien.
Durant les mois de juillet et août, le Marché folklorique amène, chaque jeudi matin, son flux de visiteurs. «Le marché draine de nombreuses voitures supplémentaires en ville, analyse Jean-Carlo Gapany, responsable du marché pour la police locale. Mais nous avons assez de places de stationnement pour tout le monde. Il faut juste accepter de faire quelques pas pour se rendre jusqu’à la Grand-Rue.»


Quinze minutes de marche
Et c’est bien sûr sur ce point que les visiteurs rechignent. Le jeudi matin, les places de stationnement proches du centre-ville sont rapidement prises d’assaut. Laisser son véhicule à la gare, sur le parking des Crêts ou dans celui du Centre devient rapidement mission impossible. «Nous avons mis en place des panneaux de signalisation pour diriger les visiteurs venus de la Veveyse et de l’Intyamon, explique Jean-Carlo Gapany. Le parcours fléché les dirige directement vers Espace Gruyère, où les places libres ne manquent pas.»
Le constat est cependant identique chaque semaine: très peu d’automobilistes acceptent de laisser leur voiture à l’endroit prévu par la police, jugé trop éloigné. Pourtant, une quinzaine de minutes suffit pour rallier le Marché folklorique. Ce trajet peut même être raccourci grâce au bus Mobull.


Direction les commerces
Mis à part le stationnement sauvage, hors case et sans autorisation, de nombreux visiteurs se dirigent alors vers les parkings des commerces, plus proches du centre-ville. Cette situation peut alors créer quel-ques tensions. «Au Buro, les préoccupations concernant les places de parc sont permanentes, déplore Gilles Ancion, directeur du bar. Mais elles sont accentuées lors du Marché folklorique. Depuis une semaine, nous relevons trois fois par jour le numéro de plaque des voitures stationnées chez nous. Ceux qui occupent ces places toute la journée sans autorisation recevront d’abord un avertissement. Puis, s’il le faut, nous les dénoncerons à la police.»
Disposant également de quel-ques places de stationnement près de la gare, l’entreprise Landi a pris l’habitude de placer des cageots en plastique aux endroits réservés à la livraison de marchandise, pour éviter que des voitures s’y garent.


Aussi à la Migros
Mais le parking le plus apprécié par les visiteurs du Marché folklorique reste à coup sûr celui de Migros, obligeant le géant orange à prendre ses dispositions. «A l’occasion du marché, des agents de sécurité se chargent de gérer les zones de stationnement, indique Jean-Marc Bovay, chef de vente Neuchâtel-Fribourg pour Migros. Une fois que nos parkings sont pleins, nous disposons les voitures en épis le long de la voie d’accès au centre commercial.»
Pas forcément idéale, la situation pourrait même devenir problématique pour l’enseigne, avec la prolongation du marché jusqu’à 15 h: «Nous sommes en train d’étudier la question. Mais il est vrai que prolonger la saturation de notre parking jusqu’en début d’après-midi peut poser de nouveaux problèmes, notamment pour les clients qui viennent manger chez nous à midi.»


La police tolérante
Chaque semaine, le Marché folklorique mobilise six agents, principalement occupés auprès des vendeurs. Punir le parcage sauvage n’est donc pas forcément à l’ordre du jour. «La police fait preuve de tolérance lors
du Marché folklorique, indique Yves Sudan, conseiller communal chargé de la sécurité et des transports. Mais si des comportements dangereux sont constatés, elle n’hésitera pas à intervenir. Il faut quand même rela-
tiviser ce problème de stationnement. Nous ne sommes pas à Genève non plus.»
Même son de cloche du côté du bar Le Buro. S’il accentue les problèmes de stationnement, l’événement revêt toutefois un attrait économique. «Il ne faut pas noircir le tableau pour rien. Le bar tourne toujours à plein régime le jeudi matin. A midi, nous enregistrons également des records de repas.»

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