Marinette Bapst et ses 203 nains de jardin

| sam, 04. aoû. 2012
Ils ont beau être petits, on ne voit qu’eux. Marinette Bapst a exactement 203 nains de jardin disséminés autour de sa maison, à Villariaz.

PAR LARA GROSS


Ils jouent à cache-cache. Certains vous surveillent avec leurs jumelles. D’autres flottent sur des bouées. Mais tous logent à la même adresse: chez Marinette Bapst, à Villariaz. Sur la pente de son jardin, 203 nains exactement ont élu domicile. «Une collection comme une autre», relativise la native de Bellegarde.
Bellegarde, justement là où tout a commencé: dans la maison héritée de ses parents, où elle se rend tous les week-ends en compagnie de son mari. «J’en ai acheté un ou deux pour décorer les alentours, se souvient la quinquagénaire. J’en ai ensuite reçu pour mon anniversaire… et de fil en aiguille, la collection s’est étoffée.»


Les nains du 1er Mai
Rien d’étonnant donc, dans le fait que de nombreux curieux viennent régulièrement observer le pourtour de la maison. «Souvent en famille», rigole la Glânoise. C’est qu’elle met particulièrement en valeur ses petits bonshommes. Aux personnages s’ajoutent de nombreuses petites lampes, solaires ou non, disséminées un peu partout. Quand ce ne sont pas les nains eux-mêmes qui illuminent les pierres.
Ainsi, chaque année, Marinette Bapst ne déroge pas à la tradition qu’elle a elle-même créée. «Je mets un point d’honneur à les installer pour les chanteurs du 1er Mai, à moins qu’il neige!» Alors, après un hiver d’hibernation dans des cartons qui occupent une bonne partie de la cave, chaque nain est soigneusement déposé à l’extérieur. «Mon mari, mon fils, ma belle-fille et mes trois petits-enfants m’aident.»
Et si les nains s’amusent à déménager à chaque nouvelle année, Marinette Bapst n’en perd pas un des yeux. «Je peux tout de suite dire s’il en manque un.» Elle veille sur eux chaque jour, mais pas question pour autant de leur parler!
Pour les trouver, elle n’arpente pas de forêts magiques. Elle feuillette simplement des catalogues ou craque dans les magasins, privilégiant la terre cuite au plastique. Mais attention, Marinette Bapst n’est pas du genre à payer des fortunes pour étoffer sa collection. «Je ne mettrai jamais 200 ou 300 fr. pour un nain!» Les plus grands spécimens de sa troupe coûtent entre 100 et 120 fr., le prix des plus petits démarre à 20 fr.


Aucun nain voyageur
Et tous ces petits bonshommes ont une santé de fer, ils n’ont eu besoin de contracter aucune assurance. «Si on ne peut plus les laisser dehors sans s’inquiéter d’avoir de la casse, ce serait vraiment malheureux.» Seuls dégâts à déplorer: la grêle de 2009 qui a coûté la vie à une quarantaine d’entre eux.
A ce jour, Marinette Bapst se réjouit aussi qu’aucun n’ait été embarqué pour visiter le monde, comme dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. «Je n’ai jamais eu de vol.»
Les nains ont bel et bien établi leur domicile à Villariaz, mais leur population ne devrait plus connaître de croissance démographique. «Il y en a assez, rigole la Glânoise, qui ne leur a pas donné de nom. C’est plutôt moi qu’on devrait baptiser Blanche-Neige!»
 

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