Le sentier du lac progresse

| ven, 22. fév. 2013
Le Tribunal cantonal (TC) a débouté les opposants à la création de deux tronçons de 340 m au total du sentier du lac de la Gruyère, dans le secteur de Villarvassaux, à Gumefens. Un dossier embourbé depuis le printemps 2010.

Les opposants contestaient l’autorisation spéciale accordée par la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions pour cette construction hors zone à bâtir. Ils réclamaient aussi l’annulation du permis de construire délivré à l’Association du sentier du lac de la Gruyère (ASLG) par le préfet de la Glâne (celui de la Gruyère, à l’époque Maurice Ropraz, s’étant récusé en tant que président de l’ASLG). Ils évoquaient enfin un manque de places de stationnement, une atteinte à leurs droits de propriété et la violation du droit d’être entendus.
Sur ce dernier point, le président de la deuxième Cour administrative du TC, Christian Pfammater signale que, s’agissant d’un projet d’équipement, l’accord préalable des propriétaires n’est pas nécessaire pour entamer la procédure. Qui plus est, ces derniers ont, depuis, pu faire valoir à maintes reprises, y compris devant le TC, leur argumentation.


Pour un sentier du lac au bord de l’eau
Ensuite, le TC estime que les conditions de dérogation à l’interdiction de construire hors zone à bâtir sont réunies. D’abord, cette construction est imposée par sa destination. Comprendre: elle est adaptée aux besoins qu’elle est censée satisfaire. «Par définition, un sentier pédestre au bord d’un lac ne peut être situé ailleurs que sur sa rive ou à proximité.»
De plus, aucun intérêt prépondérant n’est violé. D’abord, parce que la législation fédérale oblige de tenir libres les bords des lacs et leur accès. Ensuite, parce que le Plan directeur des rives du lac de la Gruyère réclame depuis longtemps d’intégrer le plan d’eau dans l’offre touristique. Il existe donc «un intérêt public» à réaliser ce sentier à cet endroit, conclut le TC.
Enfin, pour ce qui est du stationnement, le but du sentier (la randonnée pédestre) ne nécessite pas de places à proximité immédiate de chaque accès. Les juges estiment suffisantes les 800 places le long des 44 km de la boucle, dont 140 rien que dans le secteur de Villarvassaux. Sans compter deux arrêts de bus… Bref, les inconvénients provoqués ne sont pas disproportionnés. D’autant moins que l’ASLG a prévu des mesures accompagnatrices (accès aux seuls piétons, chiens tenus en laisse). Elle a même offert aux riverains d’installer des clôtures pour protéger leur intimité. JnG

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