Retrouvée, la pièce manquante du puzzle

| mer, 12. mar. 2014
Grosse surprise pour l’administratrice du Musée du papier peint. Un lai manquant est mystérieusement réapparu.

PAR SOPHIE MURITH

La chambre des deux amours du château de Mézières a retrouvé l’un de ses tableaux manquants. Quatre putti, ces angelots jouant à colin-maillard, pourront bientôt retrouver leurs camarades sur les murs de la bâtisse. «C’est un petit miracle, s’exclame Evelyne Tissot, administratrice du Musée du papier peint. C’était une pièce manquante très visible dans cette chambre.»
Coïncidence ou incidence des réseaux sociaux: impossible à trancher. Mais voilà deux semaines, en pleine vague des «Tu es de Mézières, si...», la fille d’Evelyne Tissot repère un poste sur la page Facebook dédiée aux nostalgiques du village. «Le message disait: “Tu es de Mézières, si tu t’es amusé au château à décrocher les papiers peints”, raconte l’administratrice. Je lui ai demandé d’envoyer une invitation générale à nous les retourner.»
Le 4 mars, quelle ne fut donc pas sa stupeur quand, au retour de la poste, elle découvre, enroulé dans un tube, un papier peint en parfait état de conservation. Elle reconnaît immédiatement le décor des bas de lambris de la chambre des deux amours.
Une pièce unique, car personnalisable, confectionnée en pulpe de chiffon et imprimée à la planche en camaïeu de gris. «Elle provient de la maison Réveillon de Paris, manufacture royale, et date de 1779.» Un catalogue de présentation, conservé au Musée parisien des arts décoratifs permet de l’attester. «Nous allons décider avec le conseil de fondation et la restauratrice de la meilleure façon de la remettre en place.»
Sur l’identité du mystérieux expéditeur, aucun indice. Aucune démarche ne sera entreprise pour le retrouver. «Cette personne a pris grand soin du papier peint. On peut même imaginer qu’elle l’a décroché par souci de préservation d’un patrimoine qui s’étiolait.»
Evelyne Tissot rappelle qu’entre les années 1970 et 1990, la bâtisse était ouverte aux quatre vents et tout un chacun pouvait y entrer, la pluie comme les curieux, qui n’hésitaient pas parfois à emporter un souvenir. Qu’ils peuvent désormais rendre au domaine public. Sans crainte de représailles.
 

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