Changement de propriétaires, mais volonté de continuité

| sam, 16. déc. 2017

Depuis hier, Eric Gobet et Nicolas Morand sont les nouveaux propriétaires du café de la Promenade et de son bâtiment. Avec une envie: «Garder le café-restaurant tel que les gens l’ont toujours connu.» L’exploitation se poursuivra jusqu’au début des travaux de rénovation.

PAR SOPHIE ROULIN

On avait du mal à imaginer une ville de Bulle sans son café de la Promenade. Fatiguée du métier, Juliette Esseiva, l’actuelle tenancière, avait annoncé la fin de son activité pour le 22 décembre. Et l’avenir du restaurant ne semblait pas assuré. Jusqu’à hier, date à laquelle Eric Gobet et Nicolas Morand en sont devenus les nouveaux propriétaires. «C’est tout frais, nos projets ne sont pas encore très précis, note Eric Gobet. Mais notre volonté est de garder le café tel que les gens l’ont toujours connu.»
Le bâtiment figure à l’inventaire du patrimoine de la ville de Bulle. Il est classé en catégorie 2 pour la partie principale et en catégorie 3 pour l’annexe (la salle à l’arrière, dans l’ancienne écurie). «L’enveloppe extérieure est protégée, comme c’est le cas pour tous les bâtiments de la vieille ville, relève Vincent Steingruber, chargé de la conservation des biens culturels pour la Gruyère. La structure interne ainsi que les éléments essentiels de l’intérieur le sont aussi.» Les contacts n’ont pas encore eu lieu, mais le projet de rénovation se fera en collaboration avec le Service des biens culturels, affirme Eric Gobet.
A ce coin de rue, une cons-truction, voire deux, était déjà signalée sur les plans de la ville datant d’avant l’incendie de 1805. «On en voit des traces dans les sous-sols, d’après une première visite sur place», relève Eric Gobet. Architecte, il aime se pencher sur le passé des bâtiments avant d’envisager leur rénovation. D’après le numéro intitulé Auberges et bistrots des Cahiers du Musée gruérien, la maison a été reconstruite vers 1827 par l’horloger Pierre Glasson. En 1864, un Café Collaud est ouvert à cet endroit. Jusqu’à hier, le bâtiment appartenait d’ailleurs toujours à une représentante de la famille Collaud.
Stamm du Corps de musique de la ville de Bulle, de la société de gymnastique et du Parti libéral-radical bullois, cet établissement est aussi l’un des derniers cafés de la ville restés authentiques. «Le but est de le préserver tel qu’il existe, mais une remise aux normes et au goût du jour est indispensable», souligne le nouveau propriétaire.


«Il y a du potentiel»
Actuellement, la cuisine de l’appartement du premier sert à préparer les repas servis au café. «On imagine poursuivre la restauration telle qu’elle existe, avec des fondues et des mets de ce genre. Mais il faudra trouver des solutions pour une installation plus adéquate.» En attendant le début des travaux, l’exploitation du café se poursuivra, après deux semaines de pause en cette fin d’année. Actuelle tenancière, Juliette Esseiva sera toujours présente et assurera «une transition la plus douce possible».
Déjà propriétaire d’autres établissements publics, Eric Gobet ne pouvait rester insensible quand il a entendu que ce café populaire allait être vendu: «L’endroit est magnifique, avec une histoire intéressante et un emplacement idéal au départ de la future rue piétonne qui mènera à la gare. Le bâtiment est ancien, avec des dispositions d’un autre temps. Il y aura du job, mais il y a aussi du potentiel.» ■

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