Vendredi soir à la salle CO2, les spectateurs disaient Adieu MonsieurHaffmann. Un moment intense et engageant.
YANN GUERCHANIK
Efficace. S’il fallait un mot pour qualifier Adieu Monsieur Haffmann, ce serait celui-là. Mais efficace avec huit lettres de noblesse. Dans le sens fort et beau, dans le sens utile et précieux. Dans le sens où la pièce, vendredi soir à CO2, s’offrait aux spectateurs comme une leçon de clarté, comme un bonheur subtil.
Pourtant, tout commence par un violent coup de passé dans l’estomac. Sur scène, un transistor fait retentir une époque qu’on voudrait loin derrière. Celle où des Français attribuaient les malheurs de leur pays et leurs propres malheurs à la présence de Juifs. Il fallait donc les priver de droits, les expulser, les exterminer tous. De la radio…