A l’heure des six bilans du directeur Cédric Yerly

mar, 07. nov. 2017
Cédric Yerly: «J’ai été particulièrement touché par le succès de la halle des concerts.» PHOTOS ANTOINE VULLIOUD

ÉTAT DES LIEUX. Gérer 37 invitations à des apéritifs sur dix jours demande un sacré sens de l’organisation. Bon, gérer 280 exposants répartis sur 24 000 m2 aussi. Alors, c’est bien normal, à l’heure du bilan, que le directeur du comité d’organisation du Comptoir, Cédric Yerly (qui officiait pour la deuxième fois), jongle d’un rendezvous à l’autre avec la décontraction de ceux qui sont arrivés au bout d’une mission réussie.

BILAN CHIFFRÉ

«Nous avons accueilli 133 000 visiteurs. Jamais, depuis sa création en 1987, la manifestation n’avait attiré autant de monde. Quant au chiffre d’affaires, on ne le connaît pas encore. Sur les 3 mio de budget, 2,5 concernent les constructions. On peut vite être amenés à réparer ou à bricoler au fil de la semaine, on doit attendre d’avoir reçu toutes les factures. C’est un gros budget avec peu de marge. En 2013, nous avions réalisé entre 15 000 et 20 000 francs de bénéfice. Ce qui n’est pas beaucoup en comparaison du budget. Notre but est de tourner à zéro, même si avoir un petit coussin pour l’édition suivante nous laisse un peu plus sereins. Nous déciderons lors de l’assemblée de la coopérative de mai 2018 la date de la prochaine édition.»

BILAN DES SURPRISES

«Ce qui m’a étonné chaque matin, c’était de voir les parkings encore presque plein. Ça montre que les jeunes sont très responsables et ne rentrent pas en voiture s’ils ne sont pas en état. En plus, aucune bagarre, malgré la promiscuité, notamment quand on pousse les derniers visiteurs vers la halle des bars. C’est sans doute lié au fait qu’il y a un joli mélange de gens. J’ai aussi été très étonné de voir le sourire des exposants après toutes ces journées. Ils sont incroyables! Avec la fatigue, je ne suis pas sûr que j’arriverais à en faire autant.»

BILAN ÉMOTIONNEL

«J’ai été particulièrement touché par le succès de la halle des concerts. Au départ j’étais un des seuls motivés, mais le clin d’œil aux premières éditions du Marché-couvert s’est avéré sympa. Au moment de l’inauguration, le film qui retra- çait les 30 ans du Comptoir a été un autre moment fort.»

BILAN DES ESPÉRANCES

«Je m’étais déjà posé la question il y a trois ans et demi: à l’heure du numérique et des réseaux sociaux, ce Comptoir a-t-il encore sa raison d’être? Elle sera toujours d’actualité pour la prochaine édition. Ça ne sert à rien de tout révolutionner, car notre héritage a un côté rassurant. Mais il faudra trouver comment séduire les plus jeunes générations et créer une attente et une envie chez eux. Sans aller dans quelque chose de démesuré, car je ne crois pas qu’on puisse s’agrandir. Deux kilomètres, c’est déjà long.»

BILAN DES REGRETS

«C’est vrai qu’il manquait sans doute des animaux et le côté agricole. On avait aussi prévu plus de zones de repos, mais tellement de monde nous sollicitait pour exposer qu’on ne voulait pas en fâcher.»

BILAN DE SANTÉ

«Ça va bien! Même si “santé!” est sans doute le mot que j’ai entendu le plus souvent ces dix derniers jours!» ■


Brèves du Comptoir

Tremble, dictature!

N’écoutant que son courage et mû par un professionnalisme exemplaire, un rédacteur du Petit JournalduComptoir avait dénoncé un acte grave dans son édition de lundi: sur le stand Assura, les collaborateurs n’offraient un ballon qu’aux enfants dont les parents étaient clients chez eux. Et tant pis si une petite fille dont le papa et la maman étaient «mal assurés» en restait toute triste devant eux. Eh bien, la donne a changé! L’énorme pression liée aux 500 exemplaires du Petit Journal a suffi pour que, désormais, tous les enfants aient droit à un ballon. Du côté de la rédaction, on réfléchit déjà à qui jouera le rôle du journaliste dans l’adaptation cinématographique qu’Hollywood ne manquera pas de réaliser sur cette sombre affaire.

De quoi je me mêle
– Pas trop de salami, c’est dangereux!
– Tu as vu? Je ne me suis même pas arrêtée.
– Oui, mais tu as regardé avec insistance. Dialogue entendu entre un monsieur (un peu casse-pieds, non?) et une dame, formidable de caractère devant un plateau des Salaisons de Gruyères.

Pas de quoi se vanter

Succès sur toute la ligne pour cette dixième édition. Mais pas question de bomber le torse pour autant, du côté d’un comité d’organisation tout en humilité. A l’image du chef «énergie» Stéphane Rial au moment du bilan: «J’ai énormément de qualités, la principale étant la modestie. A tel point qu’elle m’empêche de faire la liste de toutes mes autres qualités.»

Pas de Mol, pas de bol

Stupeur sur le stand de la BCF: sur le visuel mural qui regroupe quelques éléments phares du canton (la cathédrale, le funiculaire de Fribourg, le bâtiment de la banque à Bulle et quelques bâtisses vraisemblablement situées dans la partie alémanique), pas trace du Moléson. Outrage! Snober notre pic en terres gruériennes! On en était là de notre réflexion quand, assis derrière notre ordinateur au stand de LaGruyère, on s’aper- çoit que le visuel du journal a choisi comme décoration un paysage du… Chablais. Se moquer de la BCF serait mal venu. Mais on peut se moquer de nous, ou bien?

Parlons juste

Le stand 60B s’appelle «Vivre avec Alzheimer». Non, non, au Comptoir, ça se dit juste «Vivre avec une gueule de bois».

La phrase du jour

«Mon Dieu! J’espère qu’ils sont bien payés…»
Une visiteuse en totale empathie avec le duo de mascottes du TCS
(en collants moulants bleus et perruque jaune)

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