Il y a de cela quelques jours, M. B. Rey choisissait un ton résolument badin et moqueur pour réagir à l’article de La Gruyère sur Martin Schick, responsable culturel de BlueFactory (éditions des 6 et 11 septembre). Laissez-moi, dans mon rôle de président fraîchement élu du conseil d’administration de BlueFactory, dresser un court mais édifiant extrait des fake news circulant sur ce projet remarquable, des fables, hélas, souvent alimentées par une communi-cation insuffisante de la part de BlueFactory et des institutions qui en sont les actionnaires, et aussi amplifiées par une presse peu au fait.
1. BlueFactory serait arrosée de subventions: c’est faux. Ce projet a reçu un prêt de 10 millions de ses deux actionnaires, prêt remboursable et rémunéré à un taux plus qu’attractif pour le canton et la ville.
2. Le Grand Conseil viendrait d’allouer une aide de 25 millions à BlueFactory pour édifier un bâtiment de recherche: c’est faux. C’est encore avec un prêt que le canton soutient l’EPFL (et non pas BlueFactory) dans le cadre d’une convention bilatérale entre les deux institutions.
3. Il ne se passerait rien au niveau entreprise à BlueFactory: affreusement faux. Trente-cinq entreprises sont présentes employant 250 personnes, 40 emplois ont été créés dans les douze derniers mois et chaque mètre carré disponible est utilisé. Certaines firmes sont de vrais joyaux technologiques collaborant avec l’Agence spatiale européenne, Tesla ou des géants de la biochimie.
4. La culture n’aurait rien à faire sur ce site: également faux. C’est un aspect précieux pour un quartier et un élément de la charte originelle de BlueFactory.
Je pourrais continuer cette liste de malentendus, entretenus par des formulations malheureuses. BlueFactory est un projet magnifique, une occasion majeure pour la ville et le canton de Fribourg. Il mérite mieux que des persiflages vides de substance.
Jacques Boschung, président du conseil d’administration de BlueFactory SA, Fribourg