Anomalie rectifiée

Commentaire

Au féminin. L’image est belle, elle est historique. Ces deux femmes, complices, grand sourire, entourées des huissiers d’Etat, qui prêtent serment devant l’Assemblée fédérale presque main dans la main, avant d’éclater de rire et de recevoir les félicitations de leurs collègues de parti. Deux femmes élues au Conseil fédéral simultanément. Qui plus est dès le premier tour – une première depuis l’élection d’une certaine Doris Leuthard en 2006 – à la faveur de scores canon: la démocrate-chrétienne valaisanne Viola Amherd a distancé sa concurrente Heidi Z’Graggen avec 148 voix. Quant à la conseillère aux Etats saint-galloise Karin Keller-Sutter, elle a fait mieux encore, en amassant 154 voix, ne laissant aucune chance à Hans Wicky, son rival, ou plutôt son allié, tant sa candidature à la Winkelried a servi son parti. L’espace politique se doit de refléter la réalité populaire. Après le départ de «Queen Doris», Simonetta Sommaruga risquait de se retrouver seule, perdue dans l’entre-soi masculin du Conseil fédéral. L’anomalie était crasse, alors que les femmes représentent plus de la moitié de la population du pays. Les combats – l’accès au pouvoir dans les entreprises, l’égalité salariale, l’amélioration des conditions permettant de concilier vie privée et vie professionnelle – sont encore nombreux, mais les brillantes élections de Viola Amherd et de Karin Keller-Sutter, qui suscitent les louanges des deux bords politiques, n’en constituent pas moins un progrès. Réjouissons-nous donc de compter  trois femmes parmi nos sept Sages. François Pharisa
 

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