Du concurrent au grand frère

Commentaire

Vounetz-Moléson. Aux grands maux les grands remèdes. La cellule de crise, constituée à la hâte après le vote historique des citoyens de Val-de-Charmey, prodigue ses premiers soins. Et ses membres – préfecture, région, propriétaires, exploitants, représentants politiques – n’entendent pas se contenter de mesures cosmétiques. Les rapports et les audits réalisés sont utiles, mais ils n’ont pas suffi. Un traitement de choc est nécessaire. Il faut faire table rase, repenser de fond en comble la stratégie de la station. Et cela, rapidement. Le temps presse. Il y a «danger d’avalanche» sur Vounetz. Il faut «tenter le tout pour le tout», pour «éviter la condamnation à mort», n’hésite-t-on pas à affirmer. Les mots sont forts.
Ainsi, la direction de Télécabine Charmey-Les Dents-Vertes en Gruyère SA se verra, cet hiver, «soutenue» dans sa gestion par deux task forces, dont l’une est chargée de récolter des fonds auprès de privés. En outre, la générosité des citoyens sera de nouveau sollicitée, pour permettre de passer l’hiver. Et au-delà? Au-delà, c’est un nouveau mode de fonctionnement et de financement qui devra être imaginé. Et, pour y arriver, même Moléson vole à la rescousse de Vounetz: le meilleur ennemi qui devient le grand frère… Certains doivent se retourner dans leur tombe. Mais les temps changent. Surtout, la marge de manœuvre est réduite et le chantier est immense. Il s’agit de tenir le coup jusqu’à ce qu’une vraie économie estivale, viable, soit trouvée et permette de pérenniser la station. François Pharisa

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