C’est bon pour la tête et les jambes

sam, 11. mai. 2019

Dans le sport de haut niveau, la question n’est plus tellement de savoir si un athlète va faire de la préparation mentale, mais comment il va la faire.

Diplômé en sciences cognitives et psychologie du sport, le Gruérien Pierre Millasson travaille avec des athlètes de manière individuelle, mais aussi en équipe.

Reportage lors d’une séance avec le FC Bulle, équipe qui vient de décrocher son maintien en 1re ligue.

KARINE ALLEMANN

Qui pouvait avoir un doute sur l’utilité de la préparation mentale dans le sport aurait dû assister à cet entraînement, l’autre soir à Bouleyres. Depuis bientôt deux ans, Pierre Millasson travaille régulièrement avec la première équipe du FC Bulle. Ce soir-là, le préparateur mental propose un exercice tout bête: deux équipes, les joueurs se croisent au milieu d’un petit parcours. Celui qui remporte le feuillecaillou-ciseaux peut poursuivre, l’autre est éliminé. Un jeu basé uniquement sur la chance. Et pourtant…

Et pourtant, il a généré tellement de frustration! Certains étaient carrément vénères d’avoir perdu, d’autres s’accusaient de tricher et quelques-uns ne se sont pas donné plus de peine que ça, quitte à agacer les autres. En soi: un panel complet de toutes les émotions que les footballeurs sont amenés à gérer en match, quand ils tirent à côté, quand l’arbitre signale ou ne signale pas une faute, quand leur coéquipier n’a pas réussi à leur faire une bonne passe… Une somme d’émotions et de frustrations symbolisées par le feuille-caillou-ciseaux. «C’est comme dans le foot les gars. En match, des fois un truc nous énerve, mais il faut passer à autre chose.»
Formé en sciences cognitives et en psychologie sportive (lire ci-contre), le Gruérien de 27 ans a déjà organisé une dizaine de séances avec les footballeurs bullois. Une fois avec les joueurs offensifs, la semaine suivante avec les défensifs. «J’ai discuté avec l’entraîneur Cédric Mora de son objectif dans cette démarche, puis j’ai établi une planification. Mais le sport est dynamique, alors il faut s’adapter. Après un week-end où tout a très bien fonctionné, on peut passer directement aux exercices. Quand un match a été plus dur, les joueurs ont souvent besoin de parler. Je gère les séances en fonction de la situation.» L’autre soir, les joueurs offensifs et les deux gardiens avaient rendez-vous dans un des vestiaires. Les thèmes du jour: la confiance en soi et le stress. Pierre Millasson s’adresse aux footballeurs: «Le but est de voir comment le stress peut vous servir. Car il n’est pas forcément une mauvaise chose. Il nous permet notamment de courir et de parler.»

Nous sommes à la veille du derby contre Fribourg, le spécialiste interpelle les joueurs sur leur niveau de stress. «C’est plutôt excitant», assure Maxime Mason. Ndiaw Ndiaye chambre Victor Girod sur sa gestion du stress avant le match contre son ancienne équipe, Young Boys M21. Ce qui ne fait pas rire l’intéressé. Mais Dylann Nyangi est là pour dédramatiser en prenant affectueusement son coéquipier par les épaules. Au final, tout le monde rigole. Cet épisode a sûrement contribué à tourner la page sur la défaite 5-0 concédée à Berne.

Pas très à l’aise...

Histoire de «mettre les joueurs dans une situation stressante», Pierre Millasson leur demande à tous d’effectuer un geste, que les autres devront répéter. Robin Golliard est le premier à devoir s’exécuter, on ne le sent pas très à l’aise. Il choisit «la célébration de Kylian Mbappé». Victor Girod poursuit avec un exercice d’échauffement. Suivront notamment les gestes plus imaginatifs de Maxime Mason – «une vague de tsunami» – ou carrément acrobatique de Ndiaw Ndiaye, qui se lance dans une démonstration de breakdance. Passé le malaise initial, tout le monde rigole, une fois de plus. «Quand vous êtes stressé, essayez d’aller vers un copain pour en parler», leur conseille Pierre Millasson, qui relève en aparté: «Pour cet exercice, les joueurs sont très stressés, car ils ont peur d’être ridicules. En général, si le premier effectue un geste incroyable, les autres suivent dans la même lignée. Et pareil si c’est un mouvement simple.»

Les «vieux» gagnent tout

Les joueurs se rendent ensuite sur le terrain d’entraînement, où ils enchaîneront des exercices axés football et vision périphérique, pendant lesquels ils devront évaluer leur niveau de stress. Chargés de constituer deux équipes, ils formeront celle des jeunes et celle des plus âgés. Les premiers se moqueront de leurs aînés, très bons élèves au moment de coucher sur papier leurs objectifs personnels pour l’entraînement, tandis que les jeunes ont choisi comme «mots clés» de la séance le nom de leurs joueurs préférés. Une légèreté qui énervera un peu les «vieux». Mais les aînés remporteront quasiment tous les jeux, notamment de tirs au but, alors au final ce sont bien les jeunes qui seront vexés.

La séance se termine par un jeu à deux: quelqu’un agite une petite balle au bout d’une corde, le vis-à-vis doit passer sous la balle sans la toucher. «On a remarqué que, souvent, après la mi-temps on ne revient pas bien sur le terrain, explique Pierre Millasson. Un jeu comme ceci, le cerveau adore! Il permet d’envoyer l’adrénaline et la dopamine (n.d.l.r.: vigilance, focus d’attention et inhibiteur de fatigue) nécessaires pour bien reprendre le match. Pensez-y à l’avenir.»

Grivot meilleur jongleur

Puis le cognitologue invite tout le monde à un concours de jongles, auquel il participe. Les premiers éliminés devront ranger le matériel, alors les joueurs sont vraiment au taquet. C’est le gardien Nicolas Grivot, vainqueur du dernier joueur en lice Ndiaw Ndiaye, qui remportera le concours. Fin de séance, et beaucoup d’enseignements pour Pierre Millasson, qui retranscrira ce qu’il a observé. «En tout cas, on voit dans chaque exercice que l’esprit de compétition, ils l’ont…»

Si, ce soir-là, il n’y avait rien de méchant entre les Bullois, plus gamins chambreurs que perturbateurs, le déroulement de la séance montre à quel point les émotions et les frustrations peuvent parasiter la performance. Faire d’une faiblesse une force: voilà tout le défi du préparateur mental. ■


Bio express

Destiné à être professeur d’espagnol et de psychologie, Pierre Millasson (27 ans) découvre la psychologie sportive en Argentine, où il effectue trois semestres dans le cadre de ses études universitaires. Il y découvre également le futsal, qu’il pratique en Premier League à Berne et en équipe nationale. De retour en Suisse, il choisit de poursuivre ses études en sciences cognitives, branche qui vient d’être créée à Neuchâtel. Il obtient son master en 2017 et poursuit une formation en psychologie du sport, à Lausanne. Le Gruérien désormais domicilié à Fribourg travaille deux jours par semaine dans la structure Enmouvement, à Lausanne, qui regroupe différents spécialistes pour l’accompagnement des athlètes, notamment après une blessure. Il se déplace chez des privés ou dans des clubs en tant que préparateur mental. KA


«Le cerveau adore la manière dont on lui parle»

Que sont exactement les sciences cognitives?

Pierre Millasson: Au début de mon travail, j’ai eu des doutes sur la psychologie du sport, centrée sur les résultats. On voyait apparaître de nouvelles technologies et tout le monde adorait ça. Je m’en suis éloigné pour me rediriger vers les sciences cognitives, qui étudient le contexte dans son entier. Cette branche est apparue en Angleterre il y a une quarantaine d’années, avec des chercheurs qui ont commencé par étudier les animaux. Ils se sont rendu compte qu’ils ressentaient aussi des émotions. Cette science mélange biologie, psychologie, neurosciences, philosophie et anthropologie pour l’étude des cultures. En fait, elle nous permet d’assembler le puzzle humain. J’ai toujours été intéressé par les émotions.

Vous travaillez depuis deux ans. Les demandes sont-elles nombreuses?

On est dans un vrai boum. Dans les journaux, à la télévision, tout le monde parle du mental et de son rôle important dans le sport. Sur Lausanne, il y a beaucoup de demandes et beaucoup de concurrence. En Gruyère ou à Fribourg, nous ne sommes pas très nombreux. J’ai principalement des demandes de la part des clubs, ou des jeunes dans le basket, le ski de fond ou la natation synchronisée, ainsi que des coureurs de trail. Cela fonctionne principalement grâce au bouche-à-oreille et l’intérêt ne cesse d’augmenter.

Quels parallèles pouvez-vous faire entre ces athlètes issus de sports différents?

Le stress est présent partout. La peur de mal faire, du regard des autres, de décevoir, de se sentir nul… Beaucoup de mécanismes psychologiques interviennent. Même dans les exercices sans enjeu, on voit que les émotions sont bien présentes. Et on ne peut pas dire à quelqu’un «arrête d’être triste». Le but est de trouver le flow. « C’est-à-dire intégrer les émotions, prendre du recul, comprendre comment les utiliser, même si elles sont négatives. Il s’agit de trouver un bon équilibre dans sa vie et dans son sport. Tous ces moments de réflexion amènent à une meilleure compréhension, et donc à une meilleure gestion de ses émotions et une plus grande confiance en soi.

Dans un travail individuel, l’athlète pourra se confier, évoquer ses fêlures et ses complexes. Comment travailler avec une équipe?

Si quelqu’un veut parler de lui, il est toujours libre de le faire. Parfois, même en groupe les joueurs parviennent à s’ouvrir et on vit des moments d’émotion, c’est beau. Mais, en général, on essaie de rester dans un contexte foot, sur le terrain ou dans un vestiaire. On discute par exemple de la notion de sacrifice ou d’engagement. Les joueurs en parlent, puis ils essaient de trouver un compromis et de fixer des règles entre eux. On retranscrit cela sur un tableau qu’on va afficher dans le vestiaire.

Georges-André Carrel, célèbre entraîneur de volley, dit que «l’esprit d’équipe est une illusion des jours de victoire». Qu’en pensez vous?

Il peut y avoir des tensions même dans un groupe qui gagne. Et je pense que l’esprit d’équipe se construit. En fait, il y a quatre phases principales dans la formation d’une équipe. En premier, la sélection. On choisit des joueurs, on les met ensemble et ils commencent à s’entraîner. Chacun veut ça ou ça, les ego prennent le dessus et c’est la période de tempête. A un moment donné, la crise éclate. Là, il faut mettre des mots sur cette crise et ouvrir le débat. Il m’est arrivé de jouer les modérateurs. Parfois, c’est le comportement passif d’un joueur qui énerve tous les autres. Il faut aussi établir des règles, aussi bêtes que la ponctualité par exemple, pour arriver à la période de normalisation. Après seulement l’esprit d’équipe peut se construire, car on est passé du JE au NOUS. Parfois, cela se fait tout seul, parfois cela n’arrive jamais. Dans tous les cas, on ne passe pas de la tempête au ciel bleu en une heure et demie.

Donc il ne faut pas espérer qu’un préparateur mental métamorphose une équipe du jour au lendemain…

Certains gourous diront que oui, je pense que non. Quelqu’un m’a contacté pour l’aider à préparer ses championnats d’Europe, qui avaient lieu deux semaines plus tard. J’ai refusé, car je ne voulais pas lui faire croire que j’avais une influence sur son résultat. C’est un point central. S’il avait réussi, il aurait pu penser que c’était grâce à moi, ce qui risquait de créer une dépendance. Et s’il n’avait pas réussi, il se serait dit que la préparation mentale ne sert à rien. Alors que c’est très important, mais pas uniquement pour les résultats, et pas sur le court terme.

Une équipe qui enchaîne les défaites et qui a perdu toute confiance peut-elle sortir de cette fameuse spirale négative?

Que ce soit dans l’euphorie ou la détresse, quand on est engagé dans un de ces cycles, on a des œillères et on n’arrive plus à en sortir. Il s’agit de prendre du recul et de trouver des faits objectifs sur lesquels porter notre attention. En foot, par exemple, il est important de toujours regarder où on va tirer. Alors on travaille là-dessus à l’entraînement et, au bout d’un moment, ça marche. De plus, notre cerveau adore la manière dont on lui parle. Si on pense qu’on est poursuivis par la malchance, il y a un gros risque pour qu’on encaisse dans les prolongations… Alors on travaille sur le discours interne et le comportement. Il existe des petits exercices, comme le fait de redresser les épaules, pour libérer la testostérone et booster la confiance en soi. J’utilise aussi beaucoup la vidéo pour montrer aux joueurs comment ils se comportent.

En sport, tout le monde s’accorde sur l’importance du travail mental. Mais, souvent, les clubs ou les athlètes n’en font pas une priorité budgétaire. Preuve qu’on en est encore aux prémices…

Oui. Mais il ne faudrait pas que cela devienne indispensable non plus. C’est comme un entraîneur: il doit apporter quelque chose à une équipe, mais, s’il part, tout ne va pas s’effondrer. C’est pareil pour la psychologie du sport. Il ne faudrait pas qu’un athlète devienne dépendant. Parce qu’il y a plein de choses à voir ou à expérimenter. Peut-être que, dans dix ans, on aura trouvé un tout autre moyen pour améliorer la performance.

KARINE ALLEMANN


«Un travail d’autogestion intéressant»

Entraîneur du FC Bulle depuis la saison dernière déjà, Cédric Mora souhaitait apporter quelque chose de plus à ses joueurs. «Je voulais que, cognitivement, au niveau de la vision périphérique et de la gestion des émotions, ils s’améliorent. J’ai discuté avec mon staff et notre entraîneur des gardiens, Jean-François Millasson m’a alors expliqué que son fils travaillait exactement dans le domaine que je recherchais.»

Le technicien rencontre Pierre Millasson et, très vite, un planning est organisé, à raison d’une séance par mois environ. «Au départ, pour les joueurs, c’était assez spécial. On connaît les footballeurs, ils ont juste envie d’un ballon. Alors, leur demander de réfléchir à ce qu’ils ressentaient pendant les exercices, comment ils géraient leurs sentiments positifs ou négatifs, cela les a déstabilisés. Mais ils ont fini par accepter cette démarche.»

L’objectif? «Travailler la concentration, la confiance en soi, ne pas avoir peur, oser et tenter en match, détaille l’entraîneur bullois. On sait que 80% de la réussite est mentale. Le reste, c’est dans les jambes. A mon époque, on n’avait pas cet encadrement psychologique et professionnel. Si un joueur n’était pas fort dans la tête, il ne parvenait pas à franchir les paliers.»

A dessein, Cédric Mora ne participe pas aux séances. «L’idée est que les joueurs arrivent à gérer ces situations où ils doivent entraîner quelque chose, sans qu’il y ait toujours le coach pour leur dire quoi faire ou pour les corriger. Je trouve ce travail d’autogestion intéressant. C’est sûr que certains vont toujours essayer de tricher. Mais c’est l’occasion, pour les leaders, de sortir du lot pour gérer le groupe.» KA


VICTOR GIROD
Le vénère

«Mes émotions m’ont souvent coûté des cartons» A quoi vous attendiez-vous?


«A énormément de théories. J’ai été surpris en bien de voir qu’on travaillait beaucoup sur le terrain et de manière très ludique. En tant que footballeur, on a besoin d’un ballon.»

Comment vivez-vous les séances? «Comme l’entraîneur n’est pas présent, elles sont un peu moins intensives. Au début, on a fait beaucoup de mental. Là, on travaille plutôt devant les buts. J’ai plus de plaisir avec ce type d’exercices, surtout qu’ils sont assez personnalisés. En fait, un entraînement normal est axé sur l’équipe, un entraînement avec Pierre est axé sur le joueur. Et il nous donne quelques techniques pour gérer la pression pendant les matches.»

Qu’avez-vous appris sur vous? «J’ai surtout travaillé sur mes émotions, qui m’ont souvent coûté des cartons rouges ou des cartons jaunes. J’ai appris à mieux les gérer, à moins les laisser paraître, tout cela à travers des exercices plutôt marrants.»

Ces séances sont-elles un espace pour se dire les choses? «On sait que Pierre ne répète pas à l’entraîneur ce qu’on peut dire sur nous, sur l’entraînement, sur l’équipe… Il n’est pas là pour nous juger. Et ses entraînements nous permettent aussi de bien rigoler. J’espère vraiment qu’on poursuivra ce travail.»

L’étiquette du gars toujours vénère? «Ça dépend… Bon, c’est vrai que je n’aime pas trop perdre. Surtout quand on est entre attaquants, on a tous envie de marquer et de gagner. Mais c’est pour rigoler. Après, c’est sûr que l’esprit de gagneur est important. Le truc, c’est de ne pas se laisser envahir par les émotions ou la frustration, par exemple en allant parler à l’arbitre ou à l’adversaire. Ces comportements peuvent me sortir du match.» KA


MAXIME MASON
Le bon élève

«Je pense être fort mentalement»

A quoi vous attendiez-vous?
«Je ne m’attendais pas à ce qu’il révolutionne notre mental. En revanche, j’espérais qu’il nous donne quelques clés pour, en équipe, bien réagir quand on est dans la difficulté. Donc le travail effectué correspond bien à mes attentes, mais des séances plus individualisées m’intéresseraient beaucoup. Même si, personnellement, je me considère assez fort mentalement.»

Comment vivez-vous les séances? «J’aime bien tout ce qui peut permettre de resserrer les liens. On a dû effectuer un exercice à deux, en regardant l’autre dans les yeux. Ça change tout, car soudain on est beaucoup plus concerné. Et c’est intéressant de devoir toujours effectuer des exercices en réfléchissant à ce qu’on fait, et pourquoi on le fait. Cela peut nous aider par la suite dans le jeu.»

Qu’avez-vous appris sur vous? «Je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup appris sur moi. Mais, peut-être que je ne m’en rends pas compte. Dans tous les cas, ça m’intéresse de poursuivre ce travail.»

Ces séances sont-elles un espace pour se dire les choses? «Si on se chambre entre nous, c’est parce qu’on veut tous produire ce qu’il y a de mieux sur le terrain. Et c’est aussi une manière de faire comprendre à l’autre qu’il devra faire mieux la prochaine fois.»

L’étiquette du bon élève? «Je suis comme ça dans la vie. Quand je fais quelque chose, j’aime que les explications soient claires et que tout le monde s’exécute correctement. Surtout que l’entraîneur n’est pas présent, alors parfois on aurait besoin d’être recadrés. Si on ne fait pas les choses à fond, autant continuer de jouer au foot dans notre quartier.» KA


NDIAW NDIAYE
Le clown

«M’en rendre compte m’a beaucoup aidé»

A quoi vous attendiez-vous? «Si le coach a décidé de mettre ça en place, je savais que c’était pour avoir un encadrement plus professionnel et que ce serait positif pour nous. Travailler le mental et la confiance peut sembler un détail, mais c’est très important.»

Comment vivez-vous les séances? «Parfois, je me demande ce qu’on est en train de faire… Et à la fin de l’exercice je réalise ce qu’on a travaillé. Surtout au niveau de la concentration. J’ai compris que, si on n’est pas concentré à 100%, dans chaque mouvement on est beaucoup moins performant. Parce que la concentration est liée à la coordination entre le corps et l’esprit.»

Qu’avez-vous appris sur vous? «Je prends toujours les choses à la légère, j’ai juste envie de jouer, de prendre du plaisir et de gagner. Avant un match, je ne ressens que de la pression positive. En revanche, j’ai réalisé que je n’étais pas toujours suffisamment concentré et la différence entre mes performances est flagrante. M’en rendre compte m’a beaucoup aidé.»

Ces séances sont-elles un espace pour se dire les choses? «Honnêtement, entre nous il n’y a rien à se reprocher. Et c’est parce qu’on ose rigoler ou se taquiner que le groupe vit si bien. C’est sûr que, dans tout ce qu’on fait, chaque équipe veut gagner. Mais à la fin c’est ce qui rend l’entraînement plus intensif.»

L’étiquette du clown? «Si ça veut dire faire rire les autres et les taquiner un peu, alors oui, j’accepte volontiers d’être le clown. Parce que moi, que ce soit à l’entraînement ou en match, quand je joue au foot, je suis toujours heureux!» KA

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