Cet été, La Gruyère évoque quelques mets nappés d’émotions et de souvenirs. Comme les «pâtes au gratin», que personne ne fait aussi bien que maman.
KARINE ALLEMANN
Le problème, c’est la croûte. Ça a toujours été la croûte. On trépignait à table, fourchette et couteau en main, à se pourlécher les babines pendant que maman sortait du four un plat que l’on espérait le plus grand possible. La croûte fumante, légèrement brunie, mais pas trop.
Les «pâtes au gratin» c’était la fête à la maison, le plat qu’on quémandait à chaque fois. C’est pourtant bête comme chou, des pâtes au gratin (que certains s’évertuent à appeler gratin de pâtes): des cornettes et du jambon disposés en couches, généreusement arrosés d’un mélange de lait et d’œufs. Par-dessus, du gruyère râpé qui, une fois gratiné,…