Les gruyères fabriqués au chalet des Morteys, dans la réserve naturelle du Vanil-Noir, doivent être ramenés dans la vallée.

Une poignée de muletiers se relaient durant quelques semaines entre juillet et août pour effectuer ce travail.

Dans les pas de ces barlatê, qui font perdurer une façon de faire ancestrale.

MARTINE ROMANENS

RÉCIT D’ÉTÉ. Il était tringlot, Jean-Jacques Tornare, dans la grande armée suisse, et là, vraiment, les mulets sont de sales bêtes. Un peu tendu, le voilà pourtant qui guide, aujourd’hui, sur la caillasse du chemin des Morteys, un étrange animal aux grandes oreilles, flanqué de deux fromages sur les flancs: «Petit pas Anatole, à gauche Anatole, attentif Anatole…» Impossible de s’y tromper, le voilà qui murmure à l’oreille d’un mulet. Mais comment diable en est-il…