Jusqu’à samedi, le Théâtre de l’Ecrou présente Les déraisons, à Nuithonie. En équilibre entre la fine mécanique et la profonde émotion.
ÉRIC BULLIARD
La pièce a débuté, la lumière reste quelques minutes allumée dans la salle. Ambiance de studio de répétition, ce lieu de tous les possibles. Les déraisons, que le Théâtre de l’Ecrou crée à Nuithonie, jusqu’à samedi, jouent de cette mise à distance: nous sommes au théâtre et rien ne le sépare de la vie.
Parce que c’est bien la vraie vie, là, sous nos yeux. Une vie non pas en miettes, mais en éclats de joies, de peines, d’amours et de désillusions. Adrien, terne employé modèle, l’expérimente auprès de Louise, artiste peintre fantasque, qui appelle son chien Le Chat, donne des prénoms à ses objets et attribue des voyelles aux jours. Quand…