Le torchon brûle entre la FEDE et le SSP

mar, 11. fév. 2020
Photo prétexte @Chloé Lambert

Le président de la FEDE, Bernard Fragnière, a été licencié de son poste d'employé du secrétariat central du SSP. En conférence de presse, il a dénoncé ce qui ressemble, selon son avocat, à un "congé représailles". Les positions des deux associations paraissent irréconciliables.

La tension s'accroît dans le dossier de l'assainissement de la caisse de pension de l'Etat. Le bureau de la Fédération des associations du personnel du service public du canton de Fribourg (FEDE) a invité la presse mardi à Fribourg pour dénoncer ce licenciement. A côté d'un mi-temps comme président de la FEDE, Bernard Fragnière travaillait aussi comme secrétaire de branche au secrétariat central du SSP (Syndicat des services publics) à Lausanne, le siège central se trouvant à Zurich.

Son licenciement est intervenu après 15 ans de collaboration. "La mesure se révèle être une punition visant à sanctionner notre président, mais surtout à attaquer la FEDE qui défend une ligne politique différente de celle menée par le SSP Région Fribourg", a relevé la FEDE, dont l'avocat est le député PS Pierre Mauron.

Tensions croissantes

"La divergence est à l’origine du licenciement de Bernard Fragnière", se dit convaincue la FEDE, sachant que ce dernier partageait son temps de travail entre les deux organisations depuis 2007. "On m’a reproché un manque de loyauté", a précisé l'intéressé âgé de 57 ans et qui s'est vu notifier son licenciement le 17 janvier pour fin juillet.

L'épisode fait monter d'un cran les tensions croissantes apparues au fil des mois entre la FEDE et le SSP, avec l'assainissement de la Caisse de prévoyance du personnel de l'Etat de Fribourg (CPPEF) en toile de fond. Le dossier occupe le devant de la scène sociale cantonale depuis plus d'une année maintenant.

Le Conseil d'Etat a présenté sa dernière version de réforme en septembre dernier, avec des aménagements par rapport à sa première mouture. Le sujet pourrait passer devant le Grand Conseil dès la session de mars. Selon le calendrier établi, le peuple fribourgeois devrait même se prononcer sur la réforme en septembre.

Manque de transparence

Jeudi, le SSP est encore monté au créneau pour dénoncer le manque de transparence quant aux chiffres 2019 de la CPPEF, demandant une expertise indépendante. Le syndicat, qui a encore réuni un millier de personnes contre l'assainissement en octobre, organise sur mandat de ses membres une journée d'actions et de grève le 4 mars.

En février 2019, entre 3000 et 4000 employés avaient déjà manifesté sur l'emblématique place Georges-Python. A l'époque, la Fédération du personnel de l’Etat de Fribourg (FEDE) soutenait le mouvement, en particulier son président Bernard Fragnière. Depuis, elle s'est ralliée à la vision reformulée du gouvernement fribourgeois.

Les membres de la FEDE, qui sont au nombre de 5500 au total, ont voté dans ce sens en novembre. Le SSP, dont les membres sont minoritaires au sein du personnel syndiqué de l'Etat de Fribourg, poursuit donc son combat seuls depuis. Son secrétaire régional est le très actif Gaétan Zurkinden. ATS

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