Un géant nommé Piccoli

Hommage



Disparition. Sur scène, il paraissait immense. Cette voix, ce regard… A l’écran, il bouffait la lumière, la caméra, il bouffait tout. Michel Piccoli, dont la disparition, à 94 ans, a été annoncée hier, avait ce truc à part, indéfinissable, que l’on appellera la présence, faute de mieux.
Quand Jean-Luc Godard le révèle dans son chef-d’œuvre, Le mépris, il a déjà 38 ans. Ah! Capri, Bardot, «tu les trouves jolies, mes fesses…»
Le voici dans la légende. Il enchaîne ensuite avec une filmographie quasiment sans égal, qui comprend les plus grands réalisateurs (Buñuel, Sautet, Hitchcock, Scola, Ruiz, Resnais…) et aussi, avec La grande bouffe de Marco Ferreri, l’un des plus retentissants scandales de l’histoire du cinéma. En parallèle, Michel Piccoli a continué à monter sur scène pour jouer Shakespeare, Tchekhov, Ibsen, Pirandello… Telle est la leçon que laisse ce géant: entre l’exigence et le populaire, il n’y a pas besoin de choisir. Eric Bulliard

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