Quatre personnes, quatre femmes installées dans le sud du canton, ont accepté de raconter leur histoire. Les trouver n’a pas été facile, tant il semble tabou de parler de précarité en Suisse. Elles ne sont peut-être pas représentatives de l’ensemble des situations. Mais elles ont un point commun: une très grande détresse face à cette situation et une immense inquiétude pour l’avenir.
● LUI: INTÉRIMAIRE, ELLE: FEMME DE MÉNAGE
Pour cette Glânoise de 40 ans, maman d’une petite fille, le coronavirus a marqué le début d’une descente aux enfers. Son mari, personne à risque, est renvoyé à la maison par son médecin et ne peut travailler. Mais, en tant qu’intérimaire, sans contrat fixe, il ne reçoit aucune compensation financière. «Il n’a rien touché, nous n’avions rien», raconte-t-elle.…