Les frigos sont vides

jeu, 04. juin. 2020

CORONAVIRUS. Ils sont chauffeurs de taxi, intérimaires, coiffeurs, tatoueurs, femmes de ménage ou employés dans la restauration et cela fait plusieurs semaines qu’ils dorment mal. Chaque jour, ils voient arriver avec appréhension les factures. Ils se privent de nourriture pour que les enfants mangent à leur faim. Ces gens, vous les connaissez, ils habitent et travaillent dans le sud du canton. Il y a bien quelques sans-papiers et employés au noir, mais ce sont des exceptions. La plupart sont suisses ou au bénéfice d’un permis de travail. Ils n’avaient jamais rien demandé, mais se sont résignés à le faire, la mort dans l’âme, pour pouvoir payer un loyer ou simplement manger. Aucun ne veut entendre parler d’aide sociale. Non, ils veulent juste retrouver le revenu qu’ils ont perdu et…

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