Avec La poésie de l’échec, la compagnie Marjolaine Minot propose un spectacle vif, intelligent et plein de surprises.

ÉRIC BULLIARD

C’est une pièce sur l’échec, sur les ratés qui fa- çonnent nos existences. Résumée ainsi, La poésie de l’échec, que la compagnie fribourgeoise Marjolaine Minot crée à Nuithonie, pourrait faire craindre la prise de tête et les poncifs philosophico-new age. Ou une ironie facile très à la mode. Au final, la pièce se révèle pleine de fraîcheur et d’inventivité, aussi drôle qu’intelligente.

Premier à entrer en scène, Julien Paplomatas donne le ton. Le beatboxer accompagne chaque pas d’un bruit étrange et crée un univers un brin cartoonesque qu’il ne cessera de développer. Sur le plateau presque nu, un sofa défraîchi et une lampe démodée suffisent à évoquer un…