Une époque formidable
Il y en a plein d’autres, comme «genre», «du coup», «en mode», «en fait», «effectivement», «grave», «carrément», «pas de souci», sans même parler de l’insupportable, de l’inadmissible «je dis ça, je dis rien». Les tics de langage évoluent, mais imprègnent le discours quotidien depuis toujours. Et il faut se garder d’en rire parce que nul n’est à l’abri. Tout le monde a les siens, sauf que l’on ne voit que ceux des autres.
Parmi ces habitudes langagières, il en est une qui s’impose depuis quelques années: «belle journée» est de plus en plus souvent préféré à «bonne journée».
On n’est pas là pour philosopher, mais remarquons que nous sommes passés du bon au beau, du goût à l’esthétique, de la qualité profonde à la surface futile.
Ce glissement recèle sans doute…