Message d'erreur

Le commentaire auquel vous répondez n'existe plus.

L’hôpital de Châtel-Saint-Denis semble condamné à disparaître

| lun, 04. juin. 2012
L’Hôpital fribourgeois (HFR) annonce son intention de fermer le site de Châtel. Le Conseil d’Etat peut encore infléchir cette décision. Une hypothèse peu probable. En Veveyse, le préfet se dit consterné.

PAR JERÔME GACHET



«Une ligne de plus à la chronique d’une mort annoncée.» Préfet de la Veveyse, Michel Chevalley est sombre. Le conseil d’administration de l’Hôpital fribourgeois (HFR) lui a signifié hier matin son intention de fermer purement et simplement l’hôpital de Châtel-Saint-Denis. «Je viens d’informer les syndics de la Veveyse. Certains d’entre eux ont déjà répondu: ils sont consternés.»
Pour Anne-Lise Wittenwiler, qui s’était battue corps et âme pour éviter la suppression de la maternité, c’est le coup de grâce. «On nous enlève le peu qu’il nous restait. Le démantèlement hospitalier se poursuit dans le Sud. Qu’est-ce qui va rester à la fin?», s’inquiète celle qui, à l’époque était la cheffe des sages-femmes.


Peu d’espoir
Formellement, la décision n’a pas encore été prise. Seul le Conseil d’Etat a en effet le pouvoir de mettre la clé sous le paillasson d’un site. Mais au vu des soucis financiers que connaît l’HFR, on voit mal ce qui pourrait l’en dissuader. D’autant que, jusque-là, il ne s’est pas distancié de la position du conseil d’administration.
En Veveyse, la résignation l’emporte sur la colère. Les personnes interrogées disent qu’elles s’y attendaient, que c’est la suite logique.
La suite, justement? Dès que le Conseil d’Etat aura entériné la décision, les 12 lits des soins palliatifs seront déplacés à Fribourg, tandis que les 32 lits de la gériatrie devraient se retrouver à Riaz. La date n’est pas arrêtée, mais l’HFR parle de mesures à prendre dans les dix-huit mois. Pour ce qui est du personnel, il est prévu qu’il soit replacé sur les autres sites de l’HFR, annonce le conseil d’administration sans en dire davantage.


«Bouts de chandelle»
Michel Chevalley, lui, a de la peine à comprendre les raisons qui motivent ce choix: «Je comprends bien les difficultés que connaît le conseil d’administration de l’HFR, d’autant qu’il doit respecter un cadre légal, mais j’aimerais qu’il nous démontre en quoi les mesures prévues sont efficaces. J’ai plutôt le sentiment qu’il s’agit d’économies de bouts de chandelle.»
Un des éléments qui a pesé dans la balance a été la nécessaire rénovation de l’établissement. Un investissement estimé à quelque 22 millions selon une étude commandée par le conseil d’administration. «Cela fait des années que nous demandons à l’HFR de le retaper, mais on nous avait répondu de manière rassurante que notre tour viendrait», soupire Michel Chevalley.
Mais n’était-ce pas au district lui-même de procéder à ces travaux comme l’ont fait les Glânois? Car, aujourd’hui, Billens n’est pas dans l’œil du cyclone. «On peut regretter ce choix, reconnaît le préfet de la Veveyse. Mais quand je vois ce qui se passe, avec la centralisation annoncée, je me demande si cela valait vraiment la peine d’investir. Que restera-t-il dans dix ans? Anne-Claude Demierre nous a dit qu’à long terme il faudra peut-être se battre pour avoir une seule structure hospitalière dans le canton. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes visés. Qui sait ce qu’il adviendra de Riaz dans cinq ans?»


Le bâtiment restitué?
Châtel-Saint-Denis n’a pas perdu d’un coup son hôpital. Tout a commencé lors de la fermeture des soins aigus et de la maternité, le 1er mars 2000, après une bagarre qui a duré plus de dix ans.
Aujourd’hui, d’ailleurs, même le bâtiment de l’ancien hôpital Monney est dans les mains de l’HFR depuis la cantonalisation des hôpitaux. «La moindre des choses serait qu’on nous le restitue, explique Michel Chevalley. Je crois que c’est ce qui est prévu.»
 

-------------

 

Une fermeture et des transferts en série

Le conseil d’administration de l’Hôpital fribourgeois propose différentes économies. Riaz perd quelques lits en gynécologie, mais conserve pour l’heure sa maternité.

PAR DOMINIQUE MEYLAN


Il manque actuellement environ 15 millions de francs à l’Hôpital fribourgeois pour terminer l’année dans les chiffres noirs. Son conseil d’administration a imaginé une première série d’économies, présentées hier, qui devraient être mises en œuvre dans un délai de dix-huit mois. Ces propositions font suite à un postulat urgent déposé par Jean-Pierre Siggen (pdc, Fribourg) et Yvonne Stempfel-Horner (pdc, Guschelmuth). Les députés réclamaient des explications sur la réorganisation des hôpitaux.
Les économies passent par des mesures techniques comme la diminution de la durée moyenne de séjour ou du nombre d’hospitalisations «inappropriées», ainsi que la suppression de gestes superflus. «Des médecins en formation peuvent avoir tendance à prescrire des examens inutiles», explique Pauline de Vos Bolay, directrice générale de l’HFR. Les mesures les plus douloureuses touchent les sites de Châtel-Saint-Denis, Riaz et Tavel. Elles devraient permettre 6,2 mio d’économies par année.


Châtel-Saint-Denis
C’est la mesure la plus importante. L’hôpital de Châtel-Saint-Denis pourrait être définitivement fermé. La gériatrie sera déplacée à Riaz, les soins palliatifs à Fribourg.  Les raisons de cette proposition sont la vétusté des bâtiments, la nécessité fréquente de transférer des patients pour des examens ainsi que le déplacement hebdomadaire de spécialistes pour quelques heures en Veveyse. Avec les économies sur les charges, l’HFR pourrait réduire ses coûts de fonctionnement de 2,7 mio par année.


Riaz
L’hôpital gruérien sera amputé de sept lits en gynécologie. La maternité et l’ensemble du domaine de l’obstétrique ne sont pas touchés. Ces suppressions concernent essentiellement des patientes atteintes d’un cancer du sein ou de l’utérus, qui seront désormais soignées à Fribourg. La chirurgie orthopédique va perdre trois lits. Les taux d’occupation étaient faibles. Beaucoup d’opérations se déroulent en ambulatoire.
Riaz devrait accueillir les patients en gériatrie de Châtel-Saint-Denis. Selon Pauline de Vos Bolay, aucun investissement n’est nécessaire, tout au plus un réaménagement. «Un étage est quasi vide aujourd’hui. Nous évaluons actuellement s’il faut déplacer dans un container certains bureaux qui se trouvent au rez-de-chaussée.»


Tavel
Les activités du bloc opératoire de nuit et du week-end seront transférées à Fribourg. Le nombre d’interventions est très faible. Deux lits en soins continus seront fermés et deux seront attribués à l’Hôpital cantonal. L’idée est de concentrer le personnel spécialisé dans un seul lieu de compétence.


Fribourg
Le conseil d’administration prévoit de supprimer 15 lits en médecine, qui seront réaffectés provisoirement aux soins palliatifs et aux services surchargés. L’ouverture de l’unité d’accueil temporaire et d’orientation, qui prend en charge les patients en attente d’une place en EMS ou d’une solution pour leur retour à domicile, a permis de décharger l’Hôpital cantonal.

 

----------------

 

La Glâne et la Gruyère pas tirées d’affaire

Si la Veveyse perd son hôpital, sous réserve de l’approbation du Conseil d’Etat, les autres districts du Sud fribourgeois ne sont pas tirés d’affaire pour autant. Patrice Borcard, préfet de la Gruyère, en est bien conscient: «Ce qui vient d’arriver aux Veveysans, dont nous partageons la déception, pourrait arriver à d’autres. Il n’est pas question de crier victoire.»
La fermeture annoncée du service de gynécologie, principale mesure concernant Riaz, n’est pas de nature à le rassurer. «La prochaine étape pourrait être la suppression de la maternité», s’inquiète le magistrat, qui associe la pérennité de cette dernière au maintien, en Gruyère, d’un centre de soins aigus. «Je ne conteste en aucun cas à Fribourg le statut de centre névralgique du canton, mais constate l’évolution démographique galopante de tout le Sud fribourgeois. Nous avons clairement besoin de deux centres de soins aigus, à Fribourg et à Riaz.»
La réflexion de Patrice Borcard dépasse d’ailleurs les frontières cantonales: «Les hôpitaux de Zweisimmen et surtout de Saanen, dans l’Oberland bernois, fermeront prochainement. Le modeste établissement de Château-d’Œx ne pourra subvenir tout seul aux besoins de la région. Les hôpitaux du Sud fribourgeois ont donc ici la possibilité d’élargir leur zone de couverture.»
Dans la Glâne, le préfet Willy Schorderet ne cache pas un certain soulagement. Il se félicite surtout des gros investissements – 22 millions de francs – consentis récemment par son district pour la transformation de l’hôpital de Billens. «L’effort des Glânois est ainsi récompensé. Nous disposons aujourd’hui d’un établissement parfaitement équipé qui, sur tous les points, répond aux normes et aux besoins.»


Se serrer à nouveau la ceinture
Malgré un nombre de lits (45) similaire à celui de l’HFR Châtel-Saint-Denis, l’édile glânois voit l’avenir d’un œil plutôt confiant. «Les hôpitaux visent actuellement à raccourcir la durée d’hospitalisation des patients, jugée trop longue, après leur passage aux soins aigus. L’HFR Billens, entièrement dévolu à la réadaptation, répond parfaitement à ces objectifs.»
Willy Schorderet n’en rappelle pas moins les événements de 1997. Par la Déclaration de Vaulruz, les députés glânois, gruériens et veveysans désignaient alors l’hôpital de Riaz comme centre de soins aigus, aux dépens de ceux de Billens et Châtel-Saint-Denis. «Nous ne voulons pas que Riaz perde ce statut. Le Sud fribourgeois ne devrait pas avoir à se serrer à nouveau la ceinture.»
Les deux préfets, associés à leur homologue de la Veveyse, Michel Chevalley, ne vont pas attendre les prochaines décisions de l’HFR sans réagir. «Les résultats d’une étude de faisabilité, portant le scénario d’un seul centre cantonal de soins aigus, sont attendus pour la fin de l’année», précise Patrice Borcard. «Nous avons l’intention, dans les mois qui viennent, de réunir les autorités, les députés et les syndics des trois districts du Sud fribourgeois, afin que l’orientation dessinée par l’HFR puisse faire l’objet d’un vrai débat.»
Et le préfet de la Gruyère de conclure, dépité, que «les assureurs et les médecins semblent tenir le couteau par le manche, au détriment des politiques. C’est profondément dérangeant. La santé n’est pas un bien qu’on peut brader sur l’autel du libéralisme.» FOB   
   

Commentaires

Mes questions: 1. Il serait bon de savoir si l'HFR appartient aux Fribourgeois ou à une équipe de médicale pensant uniquement a faire un joujou personnel. 2 Pourquoi les dirigeants de l'HFR nous disent pas clairement leur objectif. 3. Pourquoi dans la commission dirigeante de l'HFR aucun représentant des districts de la Glane et de Veveyse sont représentés 4. Pourquoi notre maternité à Riaz devrait faire les frais d'une rationnalisation sachant que les naissances sont plus nombreuses à Riaz en comparaisons du Cantonal 5 Pourquoi la Clinique Daler " Clinique privée" bénéficie des mêmes avantages que nos hopitaux publiques concernant les tarifs. 6.Quand est ce que nos représentants législatifs et exécutifs vont mettre de l'ordre. 7 En cas de fermeture de RIAZ il restera sur Fribourg deux maternité, Le Cantonal et le Daler. Honteux et révoltant 8. Au vu de ce qui précèdent, Mesdames Messieurs nos représentant de la Glane, de la Veveyse et de la Gruyère, fini les paroles , vous devez agir et la population va soutenir 9. Cher population des trois districts, vous devez soutenir et mettre la pression sur nos élus. Nous devons nous battre

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Cette question est pour tester si vous êtes un visiteur humain et pour éviter les soumissions automatisées spam.

Annonces Emploi

Annonces Événements

Annonces Immobilier

Annonces diverses