«Le vrai Pouliot» bientôt de retour

26 septembre 2013 à 04:22

Fribourg-Gottéron connaît un début de saison délicat. Favoris, les Dragons se retrouvent avant-derniers du classement. L’attaquant Marc-Antoine Pouliot revient sur la situation.

PAR VALENTIN CASTELLA

Cinq matches, cinq points et une peu reluisante avant-dernière place au classement. La situation de Fribourg-Gottéron, qui a signé un nouveau contrat de trois saisons avec Benjamin Conz (voir en page 15), n’est pas celle envisagée à l’aube d’un exercice qui doit amener le club au titre. Pourtant, les faits sont là. Les Dragons n’ont pas encore trouvé la bonne formule pour unir et mettre à profit tous leurs talents individuels.
Arrivé cet été, Marc-Antoine Pouliot était l’une des raisons qui ont poussé les gens à croire que la saison ne serait qu’une promenade jusqu’en play-off. Mais, comme d’autres, le Québécois de 29 ans n’a pas encore démontré toutes ses qualités. Il revient sur ce début d’exercice.

Marc-Antoine Pouliot, vous êtes venu à Fribourg pour gagner des matches et jouer la tête du classement. Ce qui n’est pas le cas actuellement…
Nous sommes déçus et nous devons élever le niveau de notre jeu au plus vite. Tout le monde   en est conscient. Maintenant, cela ne sert à rien de paniquer et de croire que la saison va mal se passer. Les gars savent ce qu’ils ont à faire, qu’il faut travailler encore plus pour que la situation s’améliore.

Le fait que plusieurs joueurs soient nouveaux dans l’équipe explique-t-il ces résultats décevants?
Cela prend du temps à un groupe pour qu’il développe un jeu efficace. D’autant plus que plusieurs joueurs sont blessés. Mais nous ne devons pas prendre ces éléments comme des excuses et nous cacher derrière. Car toutes les équipes connaissent cette situation.

Le problème se situe surtout au niveau offensif…
C’est vrai et c’est étonnant, car Fribourg devrait posséder l’une des meilleures attaques de la ligue. Mais, actuellement, nous n’arrivons pas à marquer, malgré de nombreuses occasions. Et, en face, l’autre équipe profite des contre-attaques pour faire la différence. C’est très frustrant, car nous avons les joueurs pour inscrire beaucoup de buts. Je ne pense pas que nous ne faisons pas assez d’efforts sur la glace. Il s’agit juste de jouer de manière plus intelligente.

Personnellement, comment jugez-vous votre début de saison?
Je ne suis pas vraiment satisfait. Lors des premiers matches, j’ai été gêné par une blessure au genou et je ne suis pas encore à 100%. Les gens n’ont pas encore vu le vrai Pouliot. J’ai des choses à prouver et je travaille dur pour pouvoir répondre aux attentes au plus vite. Depuis quelque temps, je sens que je progresse et c’est très encourageant.

A l’image de la rencontre de mardi, durant laquelle votre ligne s’est montrée entreprenante et impliquée sur le troisième but…
Oui, nous progressons. Le retour de Mauldin fait beaucoup de bien. Sa présence physique est bénéfique.

Vous avez inscrit quarante-sept points l’année dernière sous les couleurs de Bienne. N’est-ce pas frustrant de devoir remplir un rôle plus défensif cette saison?
Non, car la saison est longue et il faut simplement se concentrer sur le match à venir. Il faut aussi comprendre l’entraîneur. Il ne peut pas contenter tout le monde. Et puis, je ne peux pas me plaindre, car je suis aligné en power-play et en box-play.

Il est vrai que vous avez la chance d’être un joueur très complet…
Oui et j’essaie à tous les matches d’être le plus complet possible, en étant efficace en box-play, en gagnant les engagements importants, en apportant une touche offensive, tout en étant présent physiquement. Mon objectif est de mixer tous ces éléments pour être utile à l’équipe.

Vendredi et samedi, vous allez affronter respectivement Rapperswil et Genève. L’occasion de vous remettre sur le droit chemin?
Comme je l’ai dit, cela ne sert à rien de paniquer. Mais il est vrai que ces deux rencontres sont importantes. Deux victoires nous feraient du bien. Elles nous relanceraient. Nous avons bien travaillé à l’entraînement pour combler nos manques. J’ai un bon pressentiment pour ce week-end.

 

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Avec Crosby en juniors
Avant de débarquer en Suisse la saison dernière pour évoluer sous les couleurs de Bienne, Marc-Antoine Pouliot a vécu des fortunes diverses sur son continent nord-américain. Les débuts sont magnifiques et fructueux. En ligue juniors, aux côtés d’un certain Sidney Crosby, le Québécois livre deux saisons de rêve et atteint notamment la finale de la Coupe Memorial en 2005, une compétition qui regroupe les champions de chacune des divisions de la Ligue canadienne de hockey. «C’étaient des années exceptionnelles, se souvient-il. Nous étions jeunes et nous nous amusions beaucoup.»
Si son coéquipier de l’époque, qui est l’un de ses amis, est maintenant considéré comme l’un des meilleurs du monde, Marc-Antoine Pouliot a connu davantage de difficultés. Après avoir été repêché au premier tour par les Oilers d’Edmonton, il a disputé cinq saisons avec cette formation. Autant d’années durant lesquelles il a navigué entre la NHL et la ligue américaine. «Si je pouvais changer quelque chose à mon histoire, je ferai tout pour que les dirigeants des Oilers ne me sélectionnent pas. Je ne me suis jamais senti bien là-bas. J’aurais peut-être pu travailler plus dur, mais ce club a encore beaucoup à faire au niveau de l’intégration des jeunes.»
Puis, le Québécois a tenté sa chance à Tampa, puis au Phoenix. Au total, il a disputé près de 200 rencontres en NHL. «Même si je n’ai pas réussi à percer, je n’ai pas de regret. Petit, comme tous les enfants, mon rêve était de jouer un jour à ce niveau. Je l’ai réalisé et je me souviendrai toujours de mon premier match.» vac
 

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