PAR JEAN GODEL
Le Conseil communal avait planifié une séance d’information sans prise de position le 5 mars prochain afin de présenter les premiers résultats d’une préétude de faisabilité d’un parc éolien sur le Mont-Gibloux. Après avoir fait opposition à l’érection de deux mâts de mesure du vent, dont un non loin d’un quartier de Romanens, le collectif du Haut-des-Roches, appuyé par 298 signatures de citoyens actifs, a contraint l’Exécutif de Sâles à convoquer une assemblée communale extraordinaire avec vote dans les délais légaux, soit… mardi 26 février, une semaine avant la soirée d’information prévue. Laquelle, du coup, est annulée.
Dans le dernier numéro des Quatre font la une, le bulletin d’information de Sâles, le Conseil communal rappelle que c’est la commune du Châtelard, initiatrice du projet, qui a invité ses voisines concernées (Sâles et Grangettes) à participer sans frais à une étude de faisabilité. «Renoncer à ce stade (…) sur la base d’arguments non vérifiés sur le site ou par peur de l’inconnu nous semble prématuré et dommageable», conclut l’Exécutif. Au téléphone, le syndic Jean-Marc Piguet regrette aussi qu’à la suite de l’action des opposants, les citoyens de Sâles doivent se prononcer avec moins d’informations que si le planning initial avait été respecté: «Sans mât, nous n’aurons même pas les premiers résultats des mesures du vent.» Si un non devait prévaloir mardi prochain, le projet serait définitivement enterré, en tout cas à Sâles. «Nous ne disons pas que nous voulons ce parc, martèle le syndic. Nous voulons simplement savoir s’il est faisable.»
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