PAR FRANÇOIS PHARISA
Un premier quart d’heure tonitruant et puis, plus rien. Samedi soir, à Bouleyres, l’équipe de Daniel Monney a manqué son rendez-vous. Le classement médiocre de l’adversaire ne reflète, certes, pas la qualité de plusieurs de ses individualités, qui ont su faire la différence pour s’imposer sur le score de 4-1.
Devant leur public, les Bullois ont donc cherché à endiabler la rencontre dès le coup d’envoi. Après deux minutes de jeu déjà, Alhassane Touré, opportuniste, a ouvert la marque, profitant d’une action d’éclat de Grégory Dimbi sur l’aile droite (1-0). Celui-ci, héritant du cuir à vingt-cinq mètres des buts montheysans, a littéralement déposé deux adversaires directs pour ensuite adresser un modèle de centre. Bis repetita à peu de chose près, sur le côté opposé, cinq minutes plus tard. Fasel s’est aisément débarrassé de son cerbère pour servir ensuite Touré, qui a manqué de peu de réaliser le break.
Passé proche du k.-o., Monthey a peu à peu relevé la tête et prit la maîtrise du jeu. Premier avertissement à la demi-heure, avec un but des Valaisans refusé pour une position de hors-jeu. Daniel Monney a alors adapté son système tactique en fonction des assauts toujours plus tranchants des visiteurs. «A trois derrière, nous n’arrivions pas à contrer leurs milieux de couloir, placés très haut dans le terrain. Nous sommes donc passés à une défense à quatre», explique le technicien bullois.
Pas de révolte
L’ajustement n’a pas suffi. L’égalisation attendue est tombée juste avant le thé grâce à un bel enchaînement de Rameau (45e, 1-1). «Un but qui est arrivé au pire moment, regrette Daniel Monney. Ensuite, nous n’avons jamais été en mesure de nous révolter.»
En effet, Monthey a définitivement passé l’épaule en inscrivant deux buts coup sur coup, par l’intermédiaire de Mallo (51e, 1-2) et Baillifard (58e, 1-3), avant que Mallo, à nouveau, scelle le score sur penalty (81e, 1-4).
Malgré ce revers, Bulle conserve cinq longueurs d’avan-ce sur UGS, premier relégable. De plus, le club de Bouleyres bénéficie d’une meilleure différence de buts. Avec deux matches à jouer et six points en jeu, le maintien n’est toutefois pas encore acquis.
Manque de profondeur de banc
L’accumulation des pépins physiques n’est pas étrangère à la contre-performance des pensionnaires de Bouleyres. Cette semaine à l’entraînement, Asaj est venu rallonger la liste, déjà longue, des blessés. Samedi, Bochud et Voelin ont même joué bien que diminués. Enfin, pour ne rien arranger, Fasel, touché au genou, a été forcé de sortir à la pause. «Nous n’avons pas un banc suffisamment riche pour faire face à cette situation, déplore l’entraîneur. Se rendre comme ça à Guin samedi prochain, c’est partir à l’échafaud.»
Six cartons, mais on s’est tu
Ce week-end sur tous les terrains romands, c’était motus et bouche cousue. C’était le défi lancé par l’AFF aux joueurs et aux entraîneurs. Ont-ils passé l’examen avec succès? A Bouleyres, on peut répondre par l’affirmative. Pas, ou presque, d’attroupements bruyants autour de l’homme en noir. «De toute façon, opération fair-play ou pas, on essaye toujours de rester calme même si cela n’est pas évident», précise Daniel Monney. L’arbitre a tout de même dû distribuer cinq cartons jaunes et un rouge. Il ne faut pas trop en demander non plus!
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