PAR MICHELINE HAEGELI
Le comité directeur a décidé vendredi matin de ne pas trancher entre les trois candidats en présence. Déjà adoubés par leurs sections de district, Danielle Gagnaux (Sarine-Campagne) ainsi que Jean-Pierre Siggen et Jean-Luc Vez, tous deux de la ville de Fribourg, devront se soumettre au vote de l’AD du 20 juin.
«La décision de présenter les trois candidats à l’assemblée a été prise à l’unanimité», a affirmé devant la presse le président du PDC cantonal Eric Menoud. La question n’a quasi pas fait l’objet d’une discussion. Le consensus s’est fait «très, très rapidement». La direction du parti s’est accordée dans la volonté d’avoir le processus le plus démocratique possible.
De l’avis d’Eric Menoud, «arriver avec trois candidats de valeur devant l’assemblée est la preuve que le parti dispose d’une réserve importante de personnalités». Jeudi prochain, le scénario se déroulera en trois tours. Les deux premiers à la majorité absolue et le troisième à la majorité relative.
Une vive discussion le 20 juin est incontournable, mais l’important est qu’après le choix de l’AD «tout le monde tire à la même corde». Les trois candidats se sont «formellement engagés» à soutenir pour la suite des opérations celui ou celle que les délégués auront élu(e).
Union indispensable pour le parti
Pour Eric Menoud, il est essentiel que le parti soit uni derrière le candidat choisi. Il ne se fait pas d’illusions, la bagarre sera rude en vue du 22 septembre. D’autant que contrairement à la gauche, la droite n’est pas – encore – unie. Mais la base PDC est «motivée». Les gens sont prêts à descendre dans l’arène, explique Eric Menoud. Selon lui, ils ont conscience de l’enjeu: non seulement maintenir le troisième siège PDC au Gouvernement, mais aussi et peut-être surtout, la majorité de droite au sein du Conseil d’Etat.
S’il est convaincu que le PDC maintiendra son siège, cela ne veut pas pour autant dire que l’affaire est dans le sac. «Le PDC doit réapprendre à combattre. La philosophie de parti majoritaire doit être mise de côté.»
L’élection complémentaire est le seul objet au menu de l’AD du 20 juin. Pour ce qui est d’une entente avec le PLR et l’UDC, le comité directeur demandera une délégation de compétences pour poursuivre les discussions. Ces dernières ne sont pas encore assez mûres pour présenter un projet dans quelques jours déjà. Pour le PDC, le but d’une convention serait d’obtenir le soutien des deux autres partis pour leur candidat cette année et la mise sur pied d’une liste commune pour les élections cantonales de 2016.
Les alliances n’ont pas eu la vie facile par le passé, mais «les mentalités changent». Les gens aussi, les trois grands partis de droite ont changé de têtes. Et de souligner des discussions très constructives avec les présidents du PLR Didier Castella et de l’UDC Roland Mesot.
Eric Menoud ne minimise pas les réticences de certains au PDC contre une entente incluant l’UDC. Mais pas question de mettre en sourdine les valeurs du PDC, il s’agit de trouver le plus petit dénominateur commun pour constituer une liste commune en 2016. Dans l’ensemble, Eric Menoud se montre optimiste: «Si je n’y croyais pas, j’irais à la pêche.»
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