J’ai l’impression d’avoir vécu le scénario une demi-douzaine de fois. Nadal se blesse. On disserte sur son corps usé par trop d’efforts. Et le voilà trottinant au printemps, soudain frais comme un gardon, attiré par l’odeur de la terre battue. Sa terre promise, sa chasse gardée.
L’éclopé d’hier, incapable de boucler un tournoi depuis l’automne, se transforme alors en mutant. Il corrige, il disperse, il ventile, il éparpille façon puzzle. Il aligne les matches gagnants comme si ses adversaires n’étaient que de piètres sparring-partners. Et les années passant, il semble que l’écart se creuse encore. L’année dernière, Nadal avait traversé Roland-Garros sans perdre un set, sans que le public ne puisse sentir le commencement d’une annonce de frémissement de suspens.
La conception de la…