Cette année est une année à cucards. Ils sont nombreux dans la région à bourdonner dès le coucher du soleil.
Entêtés et rentrededans, ils traînent une mauvaise réputation.
Sous leurs airs de grands tâdyè, les hannetons méritent mieux que des coups de raquette. Portrait d’un coléoptère qui gagne à être connu.
YANN GUERCHANIK
PHÉNOMÈNE. Assoupis, tapis dans le feuillage d’un noyer ou d’un chêne, ils existent à peine. Mais au coucher du soleil, ils s’agitent et se réunissent en troupe. Déployant une sombre houppe, ils volent et bourdonnent, tamponnant tout ce qui bouge. On assiste alors à des scènes cocasses. Les gens se mettent à gesticuler confusément. Dans les rues bordées d’arbres, sur les terrasses des villas: partout la même panique. Les plus belliqueux saisissent des raquettes de…