Les valeurs pour maintenir la confiance tendent à s’étioler. Paroles pas tenues, lois non respectées. Comment faire confiance? Les débats au Parlement tournent en rond par des avis étroits ou réactionnaires (gauche-droite), au mépris des principes fondamentaux et des institutions. L’esprit de la démocratie, n’appelle-t-il pas à la responsabilité partagée dans l’intérêt de tous, sans devoir légiférer pour tout et pour rien? La Suisse, par son fédéralisme et la pluralité culturelle, pourrait jouer un rôle déterminant pour restaurer la confiance souhaitée dans l’Europe ébranlée dans ses fondements (Brexit, nationalisme). Mais Berne ne tient pas à partager son destin pour l’instant. De même, devant l’initiative «Pour des multinationales responsables», le Parlement tergiverse. Face aux pressions des intéressés et juridiquement, les avantages seraient plus importants que les droits humains, la dignité et le partage des richesses du Créateur. Des populations sont exploitées (matières premières, pollutions). Pour la crédibilité de la Suisse, j’espère que l’initiative sera plébiscitée (vote populaire probable en 2020). La voix des femmes se fait entendre pour demander l’égalité de certains droits. Celle de la jeunesse également, qui songe à son avenir et attend des résultats pour faire face au dérangement climatique. Pouvons-nous faire confiance à nos autorités pour fixer des mesures efficientes, certes difficiles à prendre et contraignantes? Oui, en lui rendant la pareille par des engagements et des sacrifices substantiels. Quelles conséquences, la confiance apportera-t-elle durant la prochaine législature fédérale? Elle est un gage du respect réciproque autant de la gouvernance et des autorités que de l’écoute du peuple. Garante de la santé morale et sociale du pays, elle est la principale composante (authenticité) de relations gratifiantes et productives entre les élus et avec les Etats. Cultiver cet atout par beau temps est indispensable pour faire face aux temps troublés. Sans la confiance, pas d’avancées ni de démocratie. Jacky Brandt, Bulle