A propos d’aménagement du territoire dans les communes.
Pendant près de cinq ans, j’ai été conseiller communal à Corbières. Lors de mon mandat, je faisais partie de la commission qui devait réviser le Plan d’aménagement local. Je n’arriverais pas à compter toutes les heures passées à cette tâche: rencontres avec les citoyens, les urbanistes, les différents bureaux d’ingénieurs et bien sûr le Service des constructions et de l’aménagement. A chaque séance, ce dernier nous rappelait que nous, la commune, nous étions maîtres de notre aménagement. Foutaise: à chaque fois que nous faisions une proposition, il nous disait qu’il s’y opposerait. Alors, nous n’avons eu d’autres choix que de suivre toutes ses recommandations. Nous ne maîtrisions rien du tout! Alors pourquoi ne pas simplement laisser le canton gérer l’aménagement du territoire? Lorsqu’il s’agissait de gérer les compliqués dossiers de constructions ou encore de voisinages, nous ne trouvions ni la préfecture ni les services de l’Etat pour nous appuyer quand nous en avions besoin. Enfin, quand il subsistait une once d’autonomie communale dans un secteur, le préfet s’empressait de vouloir rassembler, fusionner afin que cela devienne une nouvelle charge liée dans notre budget. Quand on parle de la désertion des élus de leur fonction de conseiller communal, il n’y a pas besoin de chercher la cause plus loin. Le jour où les élus communaux auront à nouveau un peu de responsabilité, nul doute que la fonction retrouvera son attrait… Dernièrement, le Tribunal cantonal a rappelé à tous les soucis que va causer la LAT votée en 2013, dont les conséquences désastreuses nous ont bien été cachées sous couvert de belles promesses. Parmi celles-ci, la densification, prônée à tout va, mais que personne ne veut chez soi. Ne devrions-nous pas plutôt parler davantage de qualité de vie et de bien-être? Cet automne se dérouleront les élections fédérales. Chaque parti déclare à qui veut l’entendre qu’il faut soutenir les PME. Mais qu’est-ce qui se fait réellement pour les PME, qui créent de la richesse et des emplois, mais qui ne trouvent pas de terrain pour se développer? Emeric Descloux, ancien conseiller communal à Corbières, administrateur d’une PME