A propos de politique climatique.
Le poil à Greta donne de l’urticaire à nos politiciens en herbe, en mal de coupole dorée. Déjà en campagne, ils abusent du papier de nos chères forêts qui n’ont encore pas noirci au CO2. A peine revenus hâlés des Maldives, nos candidats, encore shootés au kérosène, courent après la glace blanche estivale, tout en attendant et en redoutant les frimas gris de l’hiver suisse! Sauf le parti à la pomme rouge d’automne, laquelle (lequel?) aiguise les appétits des vers et des bleus; le bon justicier Guillaume, désœuvré, rit sous cape! Pour éviter les combats futurs entre les gilets jaunes de nos campagnes et les verts des villes brunis par le soleil de l’Asie, que faire? Remplaçons toutes les centrales nucléaires qui polluent honteusement à la vapeur chaude et grise, par des forêts d’éoliennes peintes en vert et des tuiles chauffantes. Laissons encore davantage pousser nos forêts et plantons des bananes. Soyons résolument verts, mais malins. Utilisons des trottinettes et autres moyens rudimentaires, et rejoignons nos futurs élus qui courent après chaque vent froid de vallée – certains diront, en Haut, le «Ruchio» – comme à la recherche du froid perdu. Epuisés, nous serons alors cependant sûrs d’avoir un avenir en rose dans le matin frais. Certains optimistes, climatiquement non corrects, osent déjà gâter la sauce à l’orange et dire que la chaleur, d’expérience cyclique, diminuera nos factures de chauffage, de pulls d’hiver et de téléskis. C’est climatique et mathématique mon cher Watson: plus il fait chaud, moins il fait froid! Vivement la prochaine glaciation, programmée pour d’ici quelques millénaires, qu’on puisse tranquillement brûler notre bois sec dans la cheminée de nos cabanes et réchauffer, en sus, notre planète bleue, sans taxes ni amendes! D’ici là, le lobby des électriciens, toujours à la recherche d’énergies renouvelables quasi gratuites, aura brûlé ses dernières bougies. Mais, il paraît que les verts de terre survivront aussi. Benoît Rey,
Châtel-Saint-Denis