Une place au soleil
Le docteur Vital Barras fut un médecin que les gens du Gibloux ont apprécié et beaucoup aimé. Il a confié à son ami Raymond Delley, le prof d’uni devenu romancier, un beau souvenir de sa vie professionnelle. Raymond a couché sur papier ce témoignage et me permet de vous en livrer quelques passages. Un vrai conte de Toussaint.
Oyez plutôt: «Je connaissais la mère Dumoulin depuis longtemps. Elle était l’une de mes premières patientes. Elle avait largement dépassé la soixantaine. Elle était encore fringante. Les travaux de la ferme, les soins de ses huit enfants, la vie avec un mari pas toujours commode l’avaient maintenue alerte dans son corps comme dans sa tête. Elle passait à mon cabinet une fois par année, à l’entrée de l’hiver, c’était pour se plaindre d’un mal de…