PAR SOPHIE ROULIN
MANIFESTATION. 1999, l’affaire des poulets à la dioxine éclate en Belgique. Trois ans plutôt, c’était celle de la vache folle au Royaume-Uni. Le consommateur perdait confiance en l’industrie alimentaire. Le moment était idéal pour lancer une foire promouvant le goût, les produits d’ici et le savoir-faire des artisans. Ainsi naissait le Salon des goûts et terroirs, en juin 2000.
«On a été précurseurs et on était conscients de l’être», analyse Béat Kunz, qui était alors à la tête d’Espace Gruyère et à l’origine du projet. «On ne copiait pas une foire ailleurs. On partait avec un concept inédit.» Le centre polyvalent bullois était encore flambant neuf. La direction cherchait à le positionner et à enrichir son agenda.
Des Préalpes aux terroirs
«J’ai eu dans les mains une étude…