A propos du mouvement Extinction Rebellion.
Le professeur Dubochet, auréolé Nobel et nouveau jouet des bobos et autres sages savants, soutient Extinction Rebellion. Après l’extrême gauche anarchiste et l’extrême droite fasciste, voici venu le temps de l’extrême vert sectaire, de ses directeurs de conscience et de ses élèves. Il faudra s’y faire dans nos rues, sur nos routes, dans nos champs et devant nos boucheries. Les médias raffolent de ces champs de bataille semi-improvisés: manifestez, enchaînez-vous aux candélabres, crachez sur des flics, vous passez au JT! La rue se transforme en urne géante, puis dicte sa loi. Et tout le monde, à part les amoureux de la légalité, tombe dans le panneau. Cet extrémisme new-look montre un autre phénomène, inquiétant: la passion de l’égalitarisme. Manifester, c’est cer-tes s’affirmer. C’est aussi exclu-re l’autre. Tout groupe minoritaire, tout individu seul veut l’égalité: femmes, LGBT, véga-nes, élèves, Verts élus donnent de la voix. Trop d’égalité tue l’égalité. C’est surtout un camouflet au principe majoritaire qui tient encore nos sociétés debout. La majorité, essence de la démocratie, empêche la dictature d’un seul, de groupes ou de tous. A vouloir être tous égaux, les combats de rue commenceront. Les hommes exigeront les femmes à l’armée; les femmes rejoueront Wood-stock sans marie-jeanne et habillées; les vieux voudront rester jeunes et argentés; les jeunes aussi; les élèves créeront des Soviets en récré contre notes et devoirs; les bouchers tiendront la rue en lançant des pâtés; les paysans purineront les platanes à Berne (déjà vu); les musulmans cesseront la dissimulation et revendiqueront un enseignement coranique; les Verts, fatalement déçus par leurs élus, fleuriront à nouveau la place Fédérale et la Rouge-Verte Rytz fera le siège de l’Exécutif. Plus besoin de majorité pour régner: il suffira de se proclamer égaux. On devine le tableau des temps troublés qui nous attendent.
Benoît Rey, Châtel-Saint-Denis