Je pose mon oreille…
… dans une forêt qui fond. Alors que le ciel est bleu, elle pleure de l’intérieur. Je m’y promène le parapluie ouvert. Le soleil brille sur l’automne qui a reçu la neige, la forêt n’est plus qu’un bruit de pluie.
Je prie un peu pour ne pas recevoir des splotch de neige sur la tête, les arbres sont hauts et la chute est lourde. Ils marquent le sol neigeux de leur empreinte, une multitude de petits, de moyens et de gros splotch à terre, notes plus chargées dans le concert de l’averse. L’avalanche descend du ciel, des arbres, pendant que je descends au fond du vallon.
Je suis dans le Riau d’Enfer, je suis son lit, je remonte le courant de la rivière qui deviendra quelques centaines de mètres plus bas, la Glâne. Je suis curieuse de découvrir sa source. L’eau est…