A propos de l’élection au Conseil des Etats.
Leurre en vue! Et quel leurre! Johanna Gapany, la candidate libérale-radicale au Conseil des Etats veut jouer la carte femme et jeune. Ce qui ne correspond pas du tout à son comportement politique. Femme, elle s’est tout récemment opposée au Grand Conseil à une motion pour un projet de loi destiné à promouvoir l’égalité salariale dans notre canton. Une belle preuve de son engagement, en tant que femme, pour l’égalité des sexes! Mais Johanna Gapany joue aussi la carte jeune. Or les jeunes descendent dans la rue et font grève contre le réchauffement climatique, pour que les politiques de tous bords (du moins, on l’espère…) protègent activement et concrètement l’environnement. Pareil engagement peut, par exemple, prendre la forme du développement des transports publics, ce qui doit aussi clairement se passer dans notre canton. Or Johanna Gapany se déclare favorable à un élargissement des autoroutes à trois pistes. Une preuve que sa «jeunesse» tient plus de la déclaration purement verbale à fonction de toute évidence électoraliste qu’à un vrai engagement pour les causes les plus importan-tes aujourd’hui aux yeux des jeunes. En réalité, Johanna Gapany ne parvient pas à cacher qu’elle est tout simplement une candidate PLR, c’est-à-dire d’un parti qui défend uniquement les intérêts des nantis et n’a que faire du social. Elle s’oppose même à un salaire minimal légal, déjà réalité dans plusieurs cantons, au nom de la liberté économique qui passe pour elle avant le bien-être de la plupart des gens. Et elle ne veut pas améliorer l’AVS, préférant miser sur l’épargne individuelle, ignorant sèchement et sciemment toutes celles et tous ceux – pour beaucoup des femmes – qui n’ont que l’AVS pour vivre, avec parfois un ridicule 2e pilier, ou qui, s’ils travaillent encore, ne sont absolument pas en mesure d’accumuler une épargne individuelle. Bref, Johanna Gapany est une vraie PLR qui ne défend en rien les intérêts de la grande majorité de la population fribourgeoise. Que ce soit bien clair. Fernand Quartenoud, Marsens