A propos des problèmes rencontrés par la chancellerie lors du deuxième tour de l’élection au Conseil des Etats.
La chancellerie d’Etat, en mains démocrates-chrétiennes, a fait sa confession publique près de la cathédrale, devant les médias. Sujet de ce point presse: le désastre des chiffres du second tour. On devine les ouailles, crayons en main, essayant de suivre le flot des chiffres et explications: les voix ont été comptées juste, mais décomptées faux… Et la faute en serait au système informatique déjà en bug depuis le premier tour. Le canton, prétendument excellent dans ses comptes publics et à la pointe du progrès, a été la risée de la Suisse. Quant à un recomptage, n’y pensez pas: d’autres chiffres sortiraient de la mitre de l’évêque. L’enfer! Résultat de ces opérations laborieuses: un PDC rayé du Conseil des Etats. Le malheureux Beat Vonlanthen, éternelle girouette et constructeur de ponts, ne fut pas très au fait des chiffres non plus lors de son passage au Conseil d’Etat. Songez d’abord aux déficits de la route de contournement de Bulle et du pont de la Poya. Dans ces deux cas, repris par son ami Georges Godel: coûts largement sous-évalués et organisations de projets in-suffisantes, voire chaotiques. Ensuite, il y eut le début du gouffre financier de BlueFactory, usine à gaz, puis à évé-nements culturels, créée par notre ministre pour se profiler sur le plan fédéral. Heureusement que ce gaz s’est vite dissipé à Berne. Peut-être que notre ci-devant représentant y retrouvera un bureau au coin de la cheminée Cardinal? Un conseil aux trois compères PDC encore en place: revérifiez les comptes de la Caisse de prévoyance et du chômage, et réintroduisez dans les écoles le calcul oral. Et puis, ne faudrait-il pas prévoir, en 2021, une élection style Landsgemeinde, avec des profs de maths comme scrutateurs? Benoît Rey, Châtel-Saint-Denis