AMOUR. Une coïncidence, je le jure: c’est au début de la semaine de la Toussaint que les travaux de démolition de l’église évangélique devant laquelle je passe quotidiennement ont commencé. Celle-ci sera reconstruite, le nouvel immeuble qui l’abritera fera sept étages, avec des appartements, au prix du mètre carré en ville, c’est une très bonne affaire. Chaque jour, par pans et morceaux, elle est passée par les mâchoires d’un engin de chantier étonnamment agile, d’abord le perron, puis le hall d’entrée, et enfin l’église elle-même, banc après banc, jusqu’au chœur. C’est d’autant plus vrai pour les chantiers de démolition, les passants sont curieux, s’arrêtent, certains prennent des photos, une église déchiquetée, ce n’est pas tous les jours. Des évangélistes libres, vous dites, qu’est-ce…