Le nouveau Musée de Bulle?

Architecture. En matière d’aménagement, on désespérait de voir pousser à Bulle un bâtiment dont on dirait avec soulagement: «Ça, au moins, c’est réussi!» Un phare dans cette nuit de béton, qui donnerait de l’espoir et de l’ambition. Le Musée gruérien et la bibliothèque de Bulle vont faire peau neuve et le dermatologue a du talent. Des architectes londoniens et genevois se sont associés pour proposer un agrandissement de qualité. Ils ont compris qu’un musée évolue pour embrasser son époque, qu’il ne s’agit pas seulement d’acquérir des œuvres et de les montrer. Un musée, c’est l’identité d’une ville… voire d’une région. Ses missions sont à la fois sociales, artistiques, touristiques, économiques et politiques. Aujourd’hui, le musée est un lieu de rencontre et d’échanges, à mi-chemin entre le domicile et la place de travail. On s’y nourrit d’interactions avec tous ceux qui forment la communauté. A ce titre, saluons l’autorité communale qui, compte tenu des enjeux, a opté pour un concours d’architecture. On est loin du compromis clientéliste et des concours sur invitation qui réunissent éternellement les mêmes têtes. Mais la ville devra passer de la parole aux actes. Le président du jury l’a répété: «Il faut maintenant une volonté politique pour réaliser ce projet.» La région a besoin d’une telle institution culturelle. La région, parlons-en. Pourquoi ne pas saisir l’occasion pour rebaptiser le Musée gruérien? Appelons-le «Musée de Bulle». A moins que les communes gruériennes ne saisissent toute l’importance d’une institution qui veille à leur patrimoine et qui fait rayonner leur identité. A moins que les Gruériens ne se décident enfin à participer au financement du Musée gruérien. Yann Guerchanik

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