Le monde à genoux

Si l’auteur de cette tribune assure que la pandémie ne gagnera pas la guerre, il estime qu’elle laissera des traces indélébiles.

Nous étions dans un monde où tout ou presque allait bien. Les bourses vivaient l’extase, les économies ronronnaient, les finances publiques connaissaient, sinon l’abondance, à tout le moins l’embellie, la consommation évoluait vers des sommets, la fortune des requins de la finance devenait telle qu’elle générait des boursouflures. C’était avant l’invasion du coronavirus, cet ennemi invisible, nu, cette particule de pouvoir pensait-on, sans ar-mes dissuasives, avions fur-tifs, missiles de croisière, sans fantassins bardés de machins électroniques, qui réussit par une action tous azimuts à mettre le monde à genoux. Même Donald Trump, le tout-puissant, c’est ainsi qu’il se désigne, doit s’avouer vaincu, lui, le présomptueux claironnant, avant son déferlement, qu’il était peu probable que le Covid-19 pénètre aux USA. Il fait aujourd’hui dans le sophisme ou la récupération pour se dédouaner. Certes, la pandémie ne gagnera pas la guerre. Mais elle laissera des traces indélébiles. L’impact sur l’économie sera beaucoup plus profond qu’estimé généralement. Sur le plan psychique, l’effet sera considérable. Les esprits seront imprégnés de peur d’une deuxième vague d’infection ou gagnés par l’épouvante de l’apparition d’un virus mutant encore plus dévastateur. Le rapport de l’homme à la nature d’où vient l’ennemi que nous combattons, ne l’oublions pas, pourrait s’en trouver bouleversé. Le respect dû à notre environnement devrait se substituer aux maux qu’il nous doit. Clovis Colliard, Châtel-sur-Montsalvens

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