Haïr le beau temps…

A propos des directives sanitaires en EMS.

…C’est un effet secondaire sévère de la contamination aux incohérences des directives sanitaires Covid-19 en EMS. Il devrait atteindre tous ceux qui, normalement constitués d’une sensibilité standard, ont le malheur d’avoir un proche dans ces lieux de non-droit que sont devenus ces établissements où les résidents sont toujours reclus dans le périmètre immédiat des institutions: restent interdits le jardin familial, le bord du lac et de la rivière, le sentier de la forêt, la verdure de l’alpage, la place du village, la Cardinal en terrasse et, dans certains camps retranchés pourtant exempts de toute contamination, le café et la pâtisserie en chambre.
Le syndrome de la haine du beau temps provoque des poussées d’amertume, de détresse, d’impuissance et génère de durables séquelles de révolte et de dégoût. Porter un masque ne protège en rien de la transmission: le ciel bleu, la brise légère, le soleil bienfaisant, la chaleur estivale deviennent haïssables dès qu’ils sont interdits de partage. Un jour, une heure, dix minutes de beau temps volés à la météo variable d’une vie déclinante est un crime contre la fraternité. Une minute, une seconde de liberté soustraites à l’état déjà carcéral de la dépendance est un crime de lèse-humanité.
Marie-Claire Dewarrat, Châtel-Saint-Denis

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