Mardi 23 juin, aux environs de 15 h 20, je suis passé devant l’école primaire de La Condémine, à Bulle. C’était la sortie des classes. Il faisait chaud, un magnifique soleil brillait et le vent était nul. Bref, il faisait très beau. Sur les trottoirs côté école et côté Cabalet, depuis la Riettaz jusqu’au rond-point du Musée, il y avait des voitures alignées, parfois le moteur en marche, où siégeaient des mamans, des papas ou des grands-parents, attendant leur petit chérubin ou chérubine. Il y avait aussi nombre de parents à pied qui guettaient l’arrivée de la chair de leur chair.
J’ai été proprement scandalisé. Pour qui tous ces parents prennent-ils leur enfant? Que je sache, à La Condémine, il y a peut-être un ou deux accidentés traînant la jambe, mais aucun élève ayant perdu le sens de l’orientation. Par ailleurs, aux différents passages à piétons des environs, il y a de chaque côté de la route deux adultes munis de palette qui veillent à ce que les enfants traversent en toute sécurité. Il y a aussi des dames ou des messieurs qui dirigent les «pédibus».
Aussi, j’en appelle à tous ces parents. Prodiguez conseils, avertissements et faites con­fiance à vos petits et grands écoliers. Ils vous en seront reconnaissants, ils se responsabiliseront et surtout ils collectionneront souvenirs et poésies sur le chemin de l’école.
Pierre Martignoni, ancien instituteur à La Condémine, Bulle