Les mêmes vieilles recettes de l’UDC, et toujours le même enfumage. L’UDC nous propose de mettre fin à l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP). L’ALCP est pourtant ce qui permet à nos entreprises d’embaucher facilement les spécialistes dont nous avons besoin en complément de la main-d’œuvre suisse, comme une mathématicienne danoise ou un chimiste grec. L’ALCP nous offre également une mobilité fantastique en Europe, à l’instar des ressortissants suisses qui vont travailler pour l’Agence spatiale européenne à Paris ou aux Pays-Bas. Plus généralement, la Suisse suit sa propre voie en Europe et a réussi à conclure avec l’Union européenne (UE) des accords taillés sur mesure pour répondre à nos besoins.
Or l’initiative dite de limitation exige de facto la dénonciation de la libre circulation et met en péril la voie bilatérale actuelle qui a fait ses preuves. En raison de la clause guillotine, les six autres accords des Bilatérales I cesseraient aussi de s’appliquer, ce qui romprait la stabilité dont nous bénéficions. L’isolement n’a jamais été une solution, et encore moins en période de crise économique, dans la mesure où 52% des exportations de nos entreprises sont destinées à l’UE. Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles je dirai non à cette initiative hasardeuse, car cette vieille recette de l’UDC ne peut mener qu’à l’intoxication de notre économie.Grégoire Kubski, député PS, Bulle