A propos de responsabilité individuelle.
Cela vous arrive-t-il de vous énerver contre des gens irresponsables, même si vous n’êtes pas concerné personnellement? Contre des personnes insouciantes ou égoïstes qui sont malades au point d’aller faire le test du Covid-19, qui devraient se tenir en quarantaine, mais continuent de sortir, d’aller manger en groupe, de participer à des fêtes, de fréquenter des bars et de retourner au travail sans porter de masque?
On n’en finit pas d’entendre ce genre d’histoires. Depuis six mois, nous vivons dans la peur, qui est encore attisée par les médias. Chaque personne que nous croisons est suspecte. Pourtant, nos ennemis ne sont pas les personnes, mais les virus. «Comment nous protéger?» lit-on sur toutes les affiches. Personnellement, je poserais la question de manière différente: comment puis-je protéger les autres? Si j’ai le moindre signe d’une infection respiratoire, que ce soit un simple refroidissement ou le Covid-19, je n’aimerais pas que les autres attrapent la même maladie que moi. Si j’ai un rhume, un mal de gorge, de la toux, de la fièvre, je renonce à mes plaisirs gastronomiques, je décline des invitations, je ne vais pas m’éclater dans les établissements publics et je travaille depuis la maison. Et si je suis obligé de sortir, je porte un masque, parce que la santé des autres me tient tout autant à cœur que la mienne. En fait, tout cela n’est rien d’autre que la mise en pratique de la charité chrétienne. Si tout le monde l’exerce, nous n’aurions plus peur, car de personnes potentiellement dangereuses, les autres seraient devenus nos amis qui se soucient de nous. Ne serait-ce pas le moment de reprendre les bonnes habitudes d’un pays porté par sa foi? Alors, nous pourrions à nouveau aller à la rencontre des gens avec confiance et paix. Niklaus Waldis, Bulle