A propos de la révision de la Loi sur la chasse, soumise au vote le 27 septembre.
Le texte proposé au vote est un net recul par rapport au règlement en vigueur. La nouvelle mouture permettrait le tir d’un animal avant même qu’il n’ait généré des victimes, sur simple suspicion. Pour l’instant, l’abattage d’un prédateur est possible, mais seulement après que celui-ci a tué un certain nombre de bêtes et selon des critères précis. Avec cette nouvelle loi, le garde-chasse va-t-il aller demander aux loups, lynx et autres leurs intentions? Il pourrait en être de même pour nous, les êtres humains. Enlèvera-t-on le permis à un chasseur ou le condamnera-t-on, parce que celui-ci est suspecté d’être un braconnier? Dans les pays voisins, surtout à l’Ouest, les loups sont très nombreux, mais leur mise à mort est régie par des règles strictes et très peu permissives et pourtant la cohabitation entre bergers et prédateurs est très bonne. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre pays? Il suffit d’un peu de volonté. L’homme veut toujours tout contrôler, tout réguler et cela débouche souvent sur un fiasco. La nature et ses habitants savent se gérer eux-mêmes. Des espèces ont disparu à cause de l’intervention des individus. D’autre part, la révision transfère plus de pouvoir de décision aux cantons de contrôler la faune. Le gibier et les animaux sauvages s’arrêtent-ils aux frontières? Sachant que les autorités de certaines circonscriptions ont la gâchette facile, que deviendra-t-il de certains loups, castors, cormorans, etc.? Cette modification de loi est aussi contraire à la Constitution, car la Confédération est responsable de la protection des animaux menacés selon celle-ci. C’est pourquoi je voterai non à cette modification de la Loi sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages, cela afin de préserver les espèces et la biodiversité. Pascal Pasquier, Epagny